Plus de 450 000 personnes suivent Zoé Duval sur TikTok, Instagram et YouTube, des plateformes où il partage des sketchs humoristiques et du contenu engagé. Cet hiver, les habitué.e.s de Big Brother Célébrités ont découvert en lui un redoutable joueur. Peu après son élimination, le jeune homme de 24 ans a fait les manchettes lorsque Richard Martineau l’a pris pour cible à l’émission Un monde à l’envers. Une expérience qui est loin d’effacer son envie de percer les médias traditionnels.
Que retiens-tu de ton passage à Un monde à l’envers ?
Zoé DUVAL : Les gens du public commencent à comprendre la place qu’occupent les personnes qui font de la création de contenu, qu’on est là pour rester et qu’on est valides. C’est très tannant pour nous de toujours débattre sur notre droit d’exister. J’en retire du positif, malgré l’affaire avec Richard Martineau…
Comment es-tu resté calme pendant que Richard Martineau démonisait ton travail ?
Zoé DUVAL : Il a fallu que je travaille sur moi-même, car je suis plus impulsif habituellement. Je me suis rendu là-bas en me disant que je ne voulais pas embarquer dans son jeu de polémique. J’étais là pour donner de l’information, pas pour me battre pour ma place dans le monde. J’ai le droit d’exister dans tous les aspects de ma personne. Cela dit, on n’a pas tout vu à l’émission. Dans les loges, j’ai entendu des commentaires sur la façon dont je m’habillais et que je m’assumais.
Qui s’est exprimé ainsi ?
Zoé DUVAL : Denise Bombardier a pris le temps de me laisser savoir qu’elle n’aimait pas mes tatouages, qu’elle trouvait ça drôle la façon dont je m’habillais et qu’on ne devrait pas parler des communautés LGBTQ+ aux jeunes. J’aurais pu avoir le réflexe de sortir les griffes, mais j’ai décidé de lui dire que je n’étais pas en accord avec son point, que je ne le serais jamais et que ce n’était pas un débat pour moi.
À l’origine, quelles étaient tes motivations pour participer à Big Brother Célébrités ?
Zoé DUVAL : J’ai toujours voulu entrer dans le domaine de la télévision et des médias plus traditionnels. Mon but principal dans la vie, c’est de faire de l’animation et du jeu. Le fait d’accéder à cette téléréalité, ça me permettait de me faire connaitre du grand public et que des gens de tous milieux s’attachent un peu plus à moi. Je veux continuer à utiliser mes plateformes Web. C’est ça qui m’a fait émerger. C’est important d’honorer ça. Les gens me suivent depuis des années. Je vais continuer à leur offrir du contenu, mais je veux aussi leur proposer autre chose.
Tu es l’une des nombreuses personnalités queers cette saison. Quel impact ça peut avoir auprès du public ?
Zoé DUVAL : La représentation est hyper importante. Quand j’étais jeune, il y en avait tellement moins à la télévision que je me sentais sous-représenté. Ça fait en sorte que tu as moins de modèles et ça te pousse moins à t’affirmer. Là, le fait qu’il y ait des personnalités queers qui s’habillent et qui parlent comme elles veulent, ça a un effet positif. Ça fait parler certaines personnes qui ont peut-être moins d’éducation à ce niveau-là. Ça ouvre parfois des débats ou des conversations dans lesquelles les gens apprennent des informations sur les communautés 2SLGBTQIA+. En plus, Mona, Coco et moi, on représente trois visages très différents des communautés queers. C’est important que plusieurs aspects soient mis en lumière.
Avais-tu des craintes face à l’expérience ?
Zoé DUVAL : Ce qui m’inquiétait, c’était les commentaires des gens. Surtout que ma participation à l’émission avait été annoncée avant notre entrée dans la maison. J’ai eu le malheur de consulter les commentaires et il y avait énormément d’homophobie.
C’était choquant. J’avais peur que les gens disent tout ce qu’ils pensent sans me connaitre. En fin de compte, les gens se sont attachés à moi et ont réalisé que leurs préjugés étaient infondés. Plusieurs personnes se sont excusées en revenant sur leurs paroles.
Quel genre de joueur as-tu été ?
Zoé DUVAL : Stratégique et humain. Je faisais attention pour que les gens se sentent le mieux possible, même si le jeu implique des trahisons. Je suis resté moi-même et j’ai réussi à préserver mes relations. J’ai aussi apprécié le fait qu’on découvre une autre facette de moi. Ce que j’expose sur les réseaux sociaux est une partie de moi plus funky et extravertie. Dans la vie, je suis plus discret et posé, comme à Big Brother.
Tes looks ne sont pas toujours discrets. À quel point t’amuses-tu avec la mode ?
Zoé DUVAL : Ça a toujours été une passion ! Ma mère était designer de mode. J’ai toujours baigné dans ce milieu-là. Ma maison était un atelier. J’aime beaucoup explorer avec les vêtements. C’est une façon de m’exprimer et de sortir le côté un peu plus extraverti de moi ; chose que je n’osais pas faire auparavant. Le faire à la télé a été un gros coup à donner.
Tu semblais analytique, stratégique et compétitif. Penses-tu que ton aisance à évoluer dans un contexte de compétition vient de ton passé en patinage artistique ?
Zoé DUVAL : Absolument ! L’émission m’a permis de retrouver le feu de la compétition. Je me suis laissé prendre au jeu. En entrant dans l’aventure, je ne pensais pas me battre aussi fort. Ça m’a rappelé mon passé sportif, quand je donnais tout pour un objectif.
Résume-nous ta carrière sportive.
Zoé DUVAL : J’ai patiné pendant 15 ans. Mon plus grand exploit a été d’être médaillé canadien chez les juniors et de faire un top 12 chez les seniors. C’était merveilleux pour moi. J’ai arrêté, car c’était très difficile mentalement et physiquement. J’ai développé une maladie auto-immune avec le stress et le surentrainement. Dès que je ressentais de l’anxiété, j’avais des problèmes physiques. J’ai décidé de choisir ma santé mentale et physique en arrêtant en 2019.
Quels sont les projets devant toi ?
Zoé DUVAL : Une série Web de fiction dans laquelle je joue. Un potentiel talk-show en développement. Et un autre projet télé dont je ne peux pas parler. Ça va me sortir de ma zone de confort.
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