Mardi, 29 avril 2025
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    Philippe Touzel, premier rôle dans Hair et un fiancé à Paris

    Après avoir fait la pluie et le beau temps au Québec dans Footloose, Grease et La mélodie du bonheur, Philippe Touzel a traversé l’Atlantique pour jouer dans Ghost le Musical, en 2019. Une pandémie plus tard, l’interprète partage toujours son temps entre Paris et la campagne française avec son fiancé, mais il effectue un retour sur les planches québécoises en tenant le premier rôle dans HAIR, dès le 16 juin, au Théâtre St-Denis.

    Qu’est-ce qui t’interpelle autant dans les comédies musicales ?
    Philippe Touzel : J’ai commencé très jeune avec Phénomia et j’en faisais même avant dans une troupe de théâtre à Sept-Îles. C’est là que je me suis formé. Quand j’ai compris que c’était ma niche, que je me débrouillais bien en chant, en jeu et en danse, j’ai décidé d’en profiter. C’est drôle, parce qu’en France j’essaie de jouer davantage à la télé, mais depuis que j’ai commencé les répétitions de Hair je me rappelle à quel point ça me fait vibrer. J’ai un penchant pour un personnage qui raconte son histoire en chantant. Ça apporte une autre émotion au public et aux interprètes. C’est le petit oumph de plus.

    Comment décris-tu Hair ?
    Philippe Touzel : C’est un show emblématique qui a fait bouger les choses dans les années 1960, lors de sa création. C’est très différent des autres comédies musicales qui ont été produites par Juste pour rire. On en parle comme une célébration de la vie sur scène. La musique marie le rock, le R&B et la pop. À l’origine, l’équipe de création voulait sortir du cadre habituel des comédies musicales. Ça bouge beaucoup. Ce n’est pas placé ou propre comme on avait l’habitude de voir sur Broadway.

    Y a-t-il une courbe dramatique ?
    Philippe Touzel : Moins que dans les spectacles plus traditionnels, mais chaque personnage a son histoire et fait son propre chemin. Je me retrouve dans ce petit côté narratif. On suit une bande d’ami.e.s qui manifestent. Mon personnage, Claude Bukowski, se demande s’il ira ou non à la guerre du Vietnam, à la fin des années 1960. C’est le fil conducteur principal du spectacle.

    Qui est Claude Bukowski ?
    Philippe Touzel : Le leader positif de la gang. Il est conscient de ce qu’il dégage, tout en étant foncièrement un bon gars. Le metteur en scène, Serge Denoncourt, dit que les filles veulent coucher avec lui et que les gars veulent être son ami. Comme il est également un bon citoyen, il est pris entre son amour pour sa gang et leurs idéaux, et son envie de faire son devoir en allant se battre. Il est très réaliste.

    As-tu obtenu ce rôle après un long processus d’auditions ?
    Philippe Touzel : C’est la première fois qu’on m’offre un rôle et j’en suis vraiment très fier ! Surtout venant de Serge Denoncourt, un metteur en scène que j’admire depuis longtemps. J’ai travaillé avec lui en France sur Je vais t’aimer [une comédie musicale sur la musique de Michel Sardou, NDLR]. En répétition, il m’avait demandé si je connaissais Hair, en me disant qu’il allait peut-être monter le show et qu’il aimerait que je joue Claude. Sur le coup, je ne réalisais pas trop ce qui se passait. Finalement, je suis rendu ici.

    Combien de temps prévois-tu être au Québec ?
    Philippe Touzel : Je suis arrivé le 27 mars, au lendemain de la fin de la tournée en France. C’était vraiment intense, mais je trouve ça quand même cool comme vie. Je reste jusqu’à la mi-août, après les représentations montréalaises. Je reviens de la fin novembre à la mi-janvier pour les répétitions et les représentations à la salle Albert-Rousseau de Québec durant les Fêtes. Ensuite, je retourne en France. Cela dit, je tiens à rester actif dans le milieu artistique québécois que j’aime énormément.

    Après avoir joué dans Ghost en France, pourquoi es-tu resté là-bas ?
    Philippe Touzel : Pour l’amour. J’ai rencontré mon chum trois semaines après mon arrivée en France. La pandémie est arrivée. J’ai vécu les confinements avec lui, même si on se connaissait seulement depuis six mois. Finalement, notre relation s’est développée très simplement et en toute beauté. Je suis encore avec lui aujourd’hui. On est fiancés. Je suis établi là-bas. Au départ, je tenais à dire que je ne restais pas pour lui et que j’avais autre chose à faire. C’est un peu vrai, car mon expérience avec Ghost s’est terminée abruptement à cause du COVID et j’avais le sentiment de ne pas avoir vécu tout ce que j’avais à vivre en France. Néanmoins, cet aspect de ma vie personnelle m’a grandement motivé à rester là-bas.

    Dans quel coin vivez-vous ?
    Philippe Touzel : Chaque fois que je parle de ça, j’ai l’air d’un grand frais chié… On a un pied-à-terre à Paris, où on vit principalement, et une maison de campagne. On a fait notre confinement chez ses parents. Pendant qu’on faisait notre jogging, un matin, on est tombé sur une maison abandonnée. Comme on avait tous les deux le rêve d’avoir une maison de campagne qu’on pourrait rénover, on a fait une offre… à peine un an après le début de notre relation. C’était quelque chose ! Aujourd’hui, ça fait quatre ans qu’on est ensemble. On rénove la maison, qui se trouve à deux heures de Paris.

    Te sens-tu davantage en équilibre ?
    Philippe Touzel : Depuis que je suis jeune, je me suis toujours valorisé en fonction de mon travail, de mes rôles et de mes projets, mais maintenant c’est la première fois que j’ai quelque chose qui me fait du bien en dehors de tout ça. J’ai vu beaucoup de changements dans ma personnalité, dans ma façon de vivre et dans ma façon de voir les choses. Plusieurs angoisses sont parties depuis que j’ai cette vie que j’ai créée avec mon chum. J’ai toujours dit que j’étais un citadin qui allait toujours rester en ville. Adolescent, j’en avais rien à foutre de ma région, mais quand j’y retourne en tant qu’adulte et que j’en ai mon cul du stress de la ville, je réalise à quel point c’est beau la Côte-Nord. De par mon métier, je n’ai pas trop le choix de rester près des grands centres, mais pour garder un esprit sain, c’est bien d’avoir la balance des deux.

    Ton copain viendra-t-il te visiter ?
    Philippe Touzel : Il va faire des allers-retours. On commence avec un bloc de deux mois sans se voir. Le premier a passé vite. Moi, je suis occupé sur un projet, je retrouve mes amis et ma famille. Lui, il est dans notre routine. Je pense que j’ai le bon côté des choses. Mais, c’est clair depuis nos débuts que c’est mon métier et qu’il faut vivre avec.

    Rêves-tu encore de jouer sur Broadway et dans le West-End ?
    Philippe Touzel : Mmmmoui. Ça demeure l’accomplissement ultime pour un artiste de comédie musicale. Cependant, à 32 ans, mes priorités ont changé. Je suis toujours rempli d’ambitions pour mon travail et je suis passionné par mon métier, mais je ne m’imagine plus m’installer à New York pour faire des auditions. Si une opportunité se présentait et que je devais partir pour travailler durant quelques mois, je sauterais évidemment sur l’occasion. Mais je suis devenu plus sage et réaliste. Ma vie personnelle occupe bien plus de place qu’avant. Disons que ça ferait partie des discussions avec mon +1, mon amoureux.

    INFOS | HAIR, la comédie musicale, dès le 16 juin 2023 au Théâtre St-Denis.
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