Miguel Lopez
Garçon Bonbon – Illustrateur
Pourquoi participer au Festival Mtl en Arts ?
Miguel Lopez : Participer au Festival Mtl en Arts offre une occasion unique de présenter son travail à un public diversifié, y compris des amateurs d’art, des collectionneurs et d’autres artistes. Ce festival est l’une des plus grandes expositions d’art en plein air dans la ville de Montréal, offrant une exposition et des possibilités de réseautage importantes. De plus, il est visité par de nombreuses personnes qui habitent à Montréal, ses alentours et des visiteurs de différents pays, augmentant la visibilité internationale de mon art.
Comment est-ce que ton art touche en particulier la communauté LGBTQ+ ?
Miguel Lopez : Mon art et mes personnages sont assez variés, colorés et différents comme la communauté. C’est pour cela que j’essaie d’illustrer le quotidien, en capturant des
moments simples, des moments rigolos, ainsi que des événements spéciaux qui reflètent la communauté LGBTQ+ et sa culture.
Comment est-ce que tu définis ton art et ta création et depuis combien de temps est-ce que tu crées ?
Miguel Lopez : Je définis mon art et ma création comme une exploration constante de formes, en jouant avec la dynamique et l’expression corporelle pour donner vie à mes personnages et à mes scènes, aussi en m’inspirant par des concepts et des couleurs joviales, à travers lesquels je cherche à exprimer ma vision, mes émotions et mon inspiration dans la communauté LGBTQ+, que ce soit à travers l’art digital ou mes œuvres sur toile.
Je fais de la peinture et de l’illustration depuis plusieurs années, mais c’est en 2019 que mon art, comme « Garçon Bonbon », a franchi une étape décisive dans mon parcours artistique. C’est à ce moment que j’ai pu affirmer mon identité artistique, développer un style distinctif et me consacrer davantage à la communauté LGBTQ+.
Est-ce que c’est important pour toi de présenter ta création dans un autre contexte qu’une galerie d’art ?
Miguel Lopez : Oui, c’est important pour moi de présenter mon art dans des contextes variés, en dehors des galeries d’art traditionnelles. Je crois que l’art a le pouvoir de transcender les limites physiques et de toucher un public plus large en se manifestant dans des espaces non conventionnels, comme en plein air.
Dans ce cas, je peux partager mon travail avec des personnes qui pourraient ne pas fréquenter habituellement les galeries d’art, contribuant ainsi à rendre l’art plus accessible et inclusif pour toustes. De plus, cela offre des opportunités uniques d’échanger et d’interagir avec le public, permettant ainsi de discuter avec les passants, de rendre mon art plus accessible pour le monde de tous les jours et de créer de belles opportunités de discussions sur l’art.
INFOS | https://www.instagram.com/garcon.bonbon
Maïa Faddoul
Maïa Fadd – Designer graphique et illustratrice
Pourquoi participer au Festival Mtl en Arts ?
Maïa Faddoul : J’ai découvert le festival il y a plusieurs années et j’ai toujours eu envie de me joindre à la fête. Je trouve que ce festival incarne l’essence de Montréal, mêlant culture, art et performances de manière conviviale et sans prétention. Cette approche inclusive et authentique me parle beaucoup et correspond à ma vision de l’art accessible à tous.
Comment est-ce que ton art touche en particulier la communauté LGBTQ+ ?
Maïa Faddoul : À mes yeux, la représentation et l’inclusion dans l’art sont des choses très importantes, surtout dans l’art public. Je trouve important de refléter la diversité des expériences et des identités, en tentant de mettre en lumière les moments de bonheur, de résilience et d’amour dès que j’ai la chance dans mon travail.
Comment est-ce que tu définis ton art et ta création et depuis combien de temps est-ce que tu crées ?
Maïa Faddoul : Je suis illustratrice depuis 10 ans et je décris mon travail comme coloré, jovial et imprégné de mes origines latino-arabes. J’intègre souvent des messages politiques et féministes dans mes œuvres, car il est crucial pour moi de refléter ces valeurs dès que j’en ai la chance. Mon objectif est de maintenir un résultat joyeux et porteur d’espoir — et surtout, faire sourire 🙂
Est-ce que c’est important pour toi de présenter ta création dans un autre contexte qu’une galerie d’art ?
Maïa Faddoul : La démocratisation de l’art est essentielle pour moi. Dans une ville vibrante et multiculturelle comme Montréal, l’art est omniprésent et c’est une des choses les plus uniques qu’on a. Ayant grandi ici, j’ai vraiment été façonnée par les festivals artistiques. Nous avons la chance de valoriser les artistes locaux dans des espaces publics accessibles et j’en suis très reconnaissante.6
INFOS | https://www.instagram.com/maiafadd
https://www.maiafaddoul.com
Sylvain Rolando
Oh Mon Doux – Illustrateur
Pourquoi participer au festival Mtl en Arts ?
Sylvain Rolando : J’ai un lien très particulier avec Mtl en Arts. En 2022, c’était mon tout premier marché, mes premiers retours positifs, mes premières ventes. Encore aujourd’hui, je reçois des commentaires de gens ayant vu mes dessins à ce festival, pour dire à quel point la visibilité est importante. De plus, un lieu qui célèbre l’art sous toutes ses formes, dans la rue au cœur du village, c’est unique. La présence queer est notable parmi les artisans, au grand bonheur des passants ! Quel autre festival d’arts visuels engage une drag queen pour te faire une entrevue, en direct sur scène ?
Comment est-ce que tu définis ton art et ta création et depuis combien de temps est-ce que tu crées ?
Sylvain Rolando : J’ai quitté ma job d’ingénieur en biotechnologies en 2017 pour revenir à mes premiers amours : le dessin et l’animation. En octobre 2021, j’ai lancé le projet Oh Mon Doux. Je l’ai fait au début, et je le fais encore aujourd’hui pour moi. Ça m’a pris trois ans de psychothérapie pour me rendre compte que j’ai souffert d’un manque de représentations positives (né dans les années 90 en France, ce n’était pas toujours facile !)
Dessiner la tendresse entre hommes GBTQ+ me fait du bien. J’adore représenter ce sentiment doux et électrique : deux mains qui se touchent, une étreinte (et un peu de sensualité chaude parfois). J’aime accentuer cette douceur avec mes techniques : aquarelle (traditionnelle ou digitale), couleurs vives, papier crème et floral. Je préfère la tendresse et la vulnérabilité à la compétition et à l’égo, souvent associés à la masculinité classique. (Aussi, pour les curieux et les curieuses : il y a un petit cœur caché dans tous mes dessins !)
Comment est-ce que ton art touche en particulier la communauté LGBTQ+ ?
Sylvain Rolando : Depuis que nous essayons enfin de voir la masculinité sous d’autres angles, je pense que le thème de la tendresse entre hommes attire les regards. La qualité des dessins aide aussi ! (Les cours d’anatomie de l’école montréalaise Syn Studio m’ont beaucoup aidé.) Il y a aussi le fait que je mette mon art au service de la communauté. C’est très important pour moi d’engager mon art. Entre autres, j’ai notamment collaboré avec REZO pour des affiches de santé publique, [j’ai] fait des illustrations éditoriales pour Club Sexu, les couvertures du Podcast Chemstory pour l’UDEM/Qollab (que je recommande vivement !) et enfin [j’ai] monté le projet Nuances Queers. Je pense que toutes ces raisons font que mon art touche la communauté LGBTQ+ (pis même les straights).
Est-ce que c’est important pour toi de présenter ta création dans un autre contexte qu’une galerie d’art ?
Sylvain Rolando : Dans une galerie d’art, on touche un cercle restreint de personnes. Généralement, les gens sont déjà avertis, parfois convaincus, parfois critiques, ce qui est très intéressant. Cependant, en exposant dans la rue avec Mtl en Arts, on capte l’attention de tous les passants : des gens qui sortent du travail, qui vont au métro, qui n’auraient pas eu le temps ou l’idée d’aller dans une galerie d’art. C’est magique ! J’adore voir des réactions spontanées face à mes dessins. Un moment qui m’a beaucoup touché : une maman prend son garçon dans ses bras lors de Puces Pop, à hauteur de mes dessins, et lui dit « Regarde, ce sont deux hommes qui s’aiment et c’est correct. » MISSION ACCOMPLIE !
INFOS | https://www.instagram.com/ohmondoux.art
https://www.ohmondoux.com
Téo
Théo Le Roux – Illustrateur, muraliste et Motion Designer
Pourquoi participer à Mtl en Art ?
Téo : Il y en a un paquet de raisons pour lesquelles participer à Mtl en Arts! C’est un festival à taille humaine, sans chichi qui met de l’avant les artistes émergeants locaux. Leur permettant de sortir des cadres conventionnels et de venir s’exposer aux yeux de tous dans l’espace public. C’est une vraie opportunité pour les artistes. Se balader avec son œuvre roulante dans la rue c’est pas commun, mais c’est génial. Aussi, Mtl en Arts regroupe toujours une merveilleuse communauté, que ce soit entre artistes ou avec le public. Il y a toujours de belles âmes sur ce festival. C’est un événement qui est gratuit et accessible pour tous. Tout le monde est sur St Cath à peindre, jaser, rigoler, c’est juste un trop bon moment ! Mtl en Arts m’a beaucoup apporté et j’ai hâte de les retrouver. Malheureusement cette année j’ai eu un petit contre temps de dernière minute qui m’a empêché de réaliser une des murales du Festival, mais je ne manquerais certainement pas l’édition de l’année prochaine!
Comment est ce que ton art touche en particulier la communauté LGBTQ+
Téo : Mon travail s’adresse à la communauté LGBTQ+, d’abord parce que je suis un artiste issu de cette communauté. Mon travail est donc intimement lié à mes expériences en tant qu’homme gai et répond à ce qui, selon moi, me manquait durant ma jeunesse : un espace totalement bienveillant. Je pense donc que mon travail parle à la communauté LGBTQ+ car il vise à créer des espaces bienveillants pour tous. J’essaie également de mettre l’accent sur la diversité au sens large dans mes illustrations. Je crée des compositions où chacun peut se reconnaître, en mettant en avant des valeurs de partage et de solidarité. J’aime notre communauté et j’en suis vraiment reconnaissant, il est donc important pour moi de parler de notre culture et de notre réalité dans mes dessins. Finalement, mon travail est un mélange de nombreux personnages difformes, non genrés, de toutes les couleurs et de toutes les formes. C’est juste un travail amusant, peut-être que c’est simplement cela qui résonne !
Comment est ce que tu définis ton art et ta création et depuis combien de temps est ce que tu crées.
Téo : Je fais de l’illustration depuis maintenant 3 ans, et cela fait 1 an que je suis illustrateur muraliste indépendant. C’est toujours quelque peu difficile à définir son travail, finalement c’est peut-être plus facile pour quelqu’un de l’extérieur que l’artiste ahah. Mais un mot qui correspond bien avec mon travail serait le mot «ludique». J’aime créer des visuels qui touchent une large démographique et qui portent des valeurs d’éducation. Transmettre et échanger font partie entière de ma démarche. Que ce soit à travers des ateliers dans les écoles, les festivals, ou former de jeunes artistes en herbe, l’échange est au cœur de ma mission. Bon, aussi, mettre plein de couleurs partout, c’est quand même plus sympa.
Est ce que c’est important pour toi de présenter ta création dans un autre contexte qu’une galerie d’art.
Téo : Oh oui très clairement, mais d’ailleurs je ne suis pas très présent en galerie d’art. Non pas parce que je ne veux pas, mais je pense que mon travail prend plus de sens dans l’espace public. J’ai tout mon respect pour les artistes qui travaillent pendant des mois sur des expositions. Personnellement je connecte plus avec l’idée que du monde, qui m’est inconnu, puisse connecter avec mon travail dans l’espace public. Que quelqu’un qui passe, par hasard, à un coin de rue, se sente bienvenue dans le quartier avec une murale. J’aime cette connexion spontanée que créé l’art urbain. La rue est une très belle galerie d’art, une peu moins blanche et accessible à tous.
INFOS | https://www.instagram.com/teoleroo
https://teoleroo.com