Samedi, 7 septembre 2024
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    The Umbrella Academy, saison 4: une conclusion explosive, mais qui tombe à plat!

    Dès son arrivée sur Netflix, en 2019, la série The Umbrella Academy a soulevé l’engouement du public avec ses personnages déjantés, des scènes d’action pétaradantes et une chorégraphie enlevante. On pouvait donc espérer une conclusion qui soit à la hauteur, alors qu’on nous présente plutôt un pétard mouillé.

    Basée sur la série de bandes dessinées de Gerard Way et Gabriel Bá, l’adaptation télévisuelle a su mettre en scène des intrigues de voyages dans le temps tarabiscotées à souhait. À titre de rappel, l’intrigue tourne autour d’une famille dysfonctionnelle de métahumains dont les membres sont nés le même jour, à la même heure. De saison en saison, on les suit alors qu’ils affrontent la menace d’une énième apocalypse. À la fin de la dernière saison, les membres de cette fratrie super héroïque sont désormais sans pouvoir.

    Six ans se sont depuis écoulés et on assiste à leur déchéance puisqu’ils ne concevaient jusqu’alors leur valeur qu’en fonction de leurs dons. Luther est maintenant danseur nu dans un bar miteux, Diego gère des fêtes pour enfants, Allison tourne des publicités de shampoing, Klaus est hypocondriaque et vit dans du papier bulle, Cinq est agent du FBI, mais n’y est qu’un pion, Ben est en prison pour fraude et Viktor, le seul à s’en tirer avec honneur, gère un bar en Nouvelle-Écosse. Soyez cependant rassuré.e.s puisqu’ils vont recouvrer leurs pouvoirs avant la fin du premier épisode pour ensuite affronter un complot qui menace à nouveau l’intégrité de l’univers.

    Pour ce faire, l’équipe devra cependant se réconcilier, identifier qui sont les mystérieux Gardiens qui veulent éliminer leur ligne temporelle et quel est le rôle d’une énigmatique Jennifer dans le cataclysme annoncé. Le scénario suit les mêmes grandes ficelles que les saisons précédentes et on aurait donc pu s’attendre à ce que la recette soit bien maîtrisée.

    Malheureusement, l’intrigue s’enfarge dans les fleurs du tapis et n’offre pas une résolution satisfaisante pour les différents personnages, à l’exception de Viktor (Elliot Page) qui a droit à un développement légèrement supérieur aux autres. Il faut d’ailleurs souligner un petit clin d’œil à l’endroit de l’acteur puisque le bar situé à Halifax est une référence à sa jeunesse, alors qu’il y vivait sous le nom d’Ellen. La plupart des autres personnages ne bénéficient, quant à eux, que d’arcs narratifs à peine ébauchés.

    C’est plus particulièrement le cas de Luther (Tom Hopper), qui fait soudainement office de nigaud de service, et de Klaus (Robert Sheehan) qui, après des saisons où fut développé le trauma inhérent au deuil de sa relation amoureuse avec un soldat, n’existe plus que sous la forme d’une caricature. Cette dernière saison compte seulement six épisodes, comparativement aux dix des précédentes, et on aurait donc pu s’attendre à un rythme plus trépidant. La série se distingue cependant par des longueurs et un manque d’inventivité sur le plan de la mise en scène. À titre d’exemple, la différence entre les chorégraphies de Luther comme danseur nu, avant et après avoir retrouvé ses pouvoirs, relève de l’homéopathie.

    Si vous avez suivi les saisons précédentes, vous voudrez certainement visionner celle-ci afin d’en connaître la conclusion. Il ne faut cependant pas s’attendre à un réel sentiment de satisfaction ou de résolution : le potentiel de réécoute de ce dernier opus, contrairement aux précédents, avoisine d’ailleurs le zéro absolu. Un rendez-vous télévisuel manqué qui démontre, encore une fois, à quel point il est difficile de bien conclure une série télévisée !

    INFOS | Disponibles sur Netflix, en anglais et dans un bon doublage français.

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