Le troisième roman policier de Michael Nava nous entraîne dans le sillage d’Henry Rios, un avocat spécialisé dans le droit criminel qui se voit dans l’obligation de prêter assistance à un homme accusé du meurtre d’un pornographe.
Éthiquement, Rios fait cependant face à un grave problème, puisque l’individu qu’il est amené à défendre est également un pédophile reconnu. Peut-il risquer de lui être associé et de voir sa réputation d’avocat gai ternie? Après tout, l’homosexualité et la pédophilie ne sont-ils pas encore trop souvent confondus?
Cependant, il est convaincu que son client a été accusé à tort et qu’un complot sordide se trame dans l’ombre. Mais pourquoi veut-on ainsi voir accuser un innocent? Et, surtout, quelle est l’identité de la victime, que personne ne semble connaître, ni d’Ève ni d’Adam?
Un excellent polar dont on ne peut détacher les yeux. Les personnages sont complexes à souhait et l’intrigue navigue suffisamment en eaux troubles pour nous faire suivre nombre de fausses pistes.
On comprend pourquoi l’ensemble de l’œuvre de Nava est considéré comme une série culte aux États-Unis.
L’enfance du crime / Michael Nava. Paris : Éditions du Masque, 2003. 358p.