Mardi, 21 janvier 2025
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    Des soins accessibles pendant les Outgames mondiaux

    Les athlètes et les visiteurs pourront être soignés à la Clinique médicale du Quartier Latin, qui devient ainsi la «clinique officielle des Outgames». Si on s’assure que les autorités sanitaires sont au courant de la tenue de cet événement qui attirera de 150 000 à 200 000 personnes dans la métropole, on désire néanmoins offrir aux gais et lesbiennes qui débarquent à Montréal un endroit où ils pourront être accueillis dans le respect, la bonne humeur et sans discrimination.

    Bien sûr, on traitera les cas de médecine générale, mais on mettra aussi l’accent sur les soins destinés aux séropositifs et on traitera les infections transmissibles sexuellement (ITS). Des kiosques d’information seront d’ailleurs disséminés dans les centres d’activités majeurs des Outgames afin de renseigner athlètes et touristes. Au moment de la rencontre, le Dr Pierre Côté, cofondateur de la Clinique et directeur médical des Outgames, sortait justement d’une importante réunion avec la Direction de la santé publique de Montréal, Urgences Santé et les divers services de sécurité, dont la Sûreté du Québec. C’est que, comme on s’en doute, on n’accueille pas ainsi près d’un quart de million de personnes sans un minimum de coordination et de préparation, ne serait-ce que pour planifier, par exemple, le stockage de médicaments pour la gonorrhée ou la syphilis.


    « En tant que directeur médical des Outgames et en coordination avec la Santé publique, il s’agit d’anticiper et de planifier les choses. Il faut être au courant, par exemple, de l’éclosion d’une maladie dans un certain pays d’où proviennent plusieurs athlètes et donc prévoir la possibilité, à cause de toute cette masse de gens qui arrive en même temps, d’une épidémie de gastroentérite ou de grippe, par exemple», explique le Dr Côté. «On sera en lien constant avec la Santé publique afin de voir si, à la clinique, on observe un taux de diagnostics élevés concernant des maladies comme la syphilis ou autre et ainsi mettre en alerte la Santé publique quant à une propagation possible», poursuit le médecin. Fruit de la collaboration de l’organisme de prévention Séro Zéro, de la compagnie pharmaceutique GlaxoSmithKline (GSK) et de la Clinique du Quartier latin, des kiosques d’information seront installés sur les lieux stratégiques de compétitions et de rassemblement (Parc olympique, Centre Claude-Robillard et parc Viger, entre autres), afin de renseigner les gens sur la santé et la prévention et sur les endroits où ils peuvent se rendre pour obtenir des services pendant les jeux.

    Un accueil chaleureux
    Ainsi, du 29 juillet au 6 août, la clinique du boulevard René-Lévesque Est recevra, sans rendez-vous, les visiteurs ayant des problèmes de médecine générale ou reliés au VIH. «Ici, ils seront bien accueillis, ils ne seront pas discriminés parce qu’ils sont gais, ils pourront ainsi être à l’aise de discuter de leurs problèmes, mais ce n’est pas une salle d’urgence. Si quelqu’un a une fracture, on le dirigera vers un hôpital», explique le Dr Côté. Médecins, infirmiers et infirmiers bénévoles seront ainsi disponibles. En plus de la médecine générale et des ITS, on désire aussi, comme on l’a mentionné dans le Fugues de juin, accorder de l’importance à ceux ayant eu une relation sexuelle et qui ne sont pas sûrs s’ils ont été infectés par le VIH ou non. Ils peuvent ainsi recevoir un traitement appelé PEP (prophylaxie post-exposition sexuelle). « On doit donc s’organiser pour que les premières doses des médicaments soient disponibles immédiatement [avant que les gens puissent se procurer la prescription complète]», indique le médecin.
    Le rôle du Dr Côté, en tant que directeur médical, est également d’assurer que les premiers soins de médecine sportive prodigués aux athlètes, par exemple, répondent aux normes des fédérations sportives. Il y aura aussi la présence de massothérapeutes, et ce, en coopération avec l’Ordre professionnel des massothérapeutes du Québec. Il y a également une entente de partenariat avec la Galerie dentaire, sur la rue Amherst, pour les urgences de maux de dents. De plus, le Dr Côté a dû travailler avec la GLISA (Gay and Lesbian International Sport Association) sur une politique antidopage adaptée aux athlètes qui participeront aux Outgames.
    Même si on essaye d’anticiper la demande, il est presque impossible d’établir des statistiques puisque, de toute l’histoire des compéritions sportives internationales, comme les Gay Games, c’est la première fois qu’une clinique médicale est officiellement associée à de tels jeux. Le Dr Pierre Côté avait assisté aux Jeux gais de Sydney (Australie), en 2002, mais rien n’avait été prévu de spécifique en ce qui a trait à des soins médicaux. « On ne sait pas vraiment à quoi s’attendre en termes de nombre de patients éventuels, ce sera une surprise », de dire le directeur médical des Outgames.

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