L’une des figures les plus importantes de la danse, le jeune danseur soviétique Noureev, parvint en Occident le 16 juin 1961, profitant d’un transit à l’aéroport du Bourget pour faire défection (une anecdote à ce point célèbre qu’elle inspira une scène du film Les uns et les autres).
Jusqu’à son décès, survenu en 1993, il demeura l’un des danseurs les plus célébrés de la planète. Plusieurs questions demeurent cependant fondamentales pour quiconque s’intéresse à l’homme. Pourquoi a-t-il voulu quitter son pays? Comment ce fils de famille pauvre est-il devenu une icône planétaire? Qu’en est-il de ses amours?
L’auteure, Ariane Dollfus, nous fait parcourir la plupart des facettes de la vie du personnage. Non pas seulement l’anecdotique, mais également comment l’artiste a su faire renaître un art qui tombait lentement en désuétude.
L’ouvrage est bien construit, mais on ne peut que s’interroger sur le contenu de certains chapitres liés à sa vie amoureuse. Par exemple, le chapitre intitulé Un gay libertin comporte 28 pages, et il est on ne peut plus curieux de constater que les onze premières sont consacrées aux moindres rumeurs de relations amoureuses avec des femmes. Le solde aborde la question de ses amours masculines mais sans toutefois entrer dans le détail.
On peut comprendre que l’homme était secret et que les sources d’informations écrites sont plus abondantes au niveau de ses relations avec les femmes mais l’ensemble apparaît clairement déséquilibré, voir même biaisé.
Un ouvrage qui nous permet de découvrir un personnage mythique.
Noureev l’insoumis / Ariane Dollfus. Paris : Flammarion, 2007. 533p.