On connaît Sissi, bien évidemment, par l’intermédiaire de la série de films mettant en vedette Romy Schneider.
Il est d’ailleurs assez intéressant de constater que, lors de la sortie du film, en 1955, le souvenir de l’impératrice était encore à ce point présent que les recettes du film, en Allemagne et en Autriche, dépassèrent celles d’Autant en emporte le vent. En France, le film se vit même accoler la mention d’ «œuvre culturelle ».
Bref, on peut aisément constater à quel point le mythe autour de la jeune impératrice est fermement ancré dans la mémoire populaire. Mais, justement, au-delà du mythe romantique de la jeune fille qui rencontre l’amour entre les bras d’un empereur, qui est exactement Sissi? Ou plutôt qui est Élisabeth de Wittelsbach? Aimait-elle réellement cet empereur qui la courtisa assidûment? Était-elle heureuse à la cour?
La réalité est tout autre que ce que le cinéma nous a livré: malheureuse sous la férule impériale, traumatisée par sa nuit de noces, elle tente de fuir son époux à de nombreuses reprises et ne trouve le bonheur qu’entre les bras d’un comte ennemi.
Elle devient, malgré elle, un symbole d’unification pour l’Empire austro-hongrois et meurt entre les mains d’un fanatique qui ne recherche que ses 15 minutes de gloire.
L’ouvrage constitue le troisième volume de la série Les Reines tragiques et les amateurs de biographies romancées y trouveront sans aucun doute leur compte. Le tout se lit aisément et aborde les éléments clés de l’histoire de la souveraine.
Il ne s’agit cependant pas d’un document académique dans lequel on peut retrouver une analyse fine des protagonistes et du contexte social de l’époque, mais bien plutôt d’une vision romancée des événements entourant l’impératrice. On y retrouve d’ailleurs des dialogues, ce qui explique sans doute que dans les bibliothèques, la série soit classée dans la section des romans.
Sissi impératrice : La solitude du trône / Danny Saunders. Montréal : Les Éditeurs réunis, 2011. 370p (Les reines tragiques)