Suite au décès d’Octave Tellier, un richissime homme d’affaires qui a érigé un empire placé sous le signe des produits de beauté, l’inspecteur François Poliquet se retrouve devant de nombreuses informations contradictoires.
Difficile de déterminer s’il s’agit d’un suicide ou d’un meurtre. Est-ce que des objets de valeur ont disparu? Et quels sont les secrets que semblent cacher les différents membres de cette famille aux comportements et noms plus que singuliers?
L’inspecteur devient bien vite obsédé par cette enquête, ce qui n’est pas sans impact sur sa relation avec Alex Rinfort, qu’il a rencontré il y a à peine deux mois. Cette relation n’était-elle qu’épidermique : un feu de paille sans conséquence, auquel il prêtait des illusions d’histoire d’amour? Ce questionnement survient au moment même où il fait face à un suspect conscient de sa beauté et de son charme dévastateur.
Une enquête qui nous mène au cœur d’une affaire de trafic d’œuvres d’art, qui cache elle-même un secret passablement sordide combinant pornographie, torture et kidnapping. Un roman truffé de rebondissements et de personnages originaux et complexes.
On peut cependant regretter chez l’auteur une certaine propension à affubler un trop grand nombre de ses personnages de prénoms étranges qui nous empêchent trop souvent de les prendre au sérieux (par exemple, une femme nommée Clafoutie).
Le tout m’est également apparu moins achevé que d’autres romans du même auteur comme De la couleur du sang ou À corps troublants, notamment au niveau du développement de la psychologie des personnages et de la présence de certains raccourcis scénaristiques.
Cependant, cette lecture se révèle fort agréable et on ne peut que souhaiter retrouver à nouveau l’inspecteur Poliquet dans de nouvelles aventures.
Silence! On tourne la page / Marc Maillé. Charlemage : MFR éditeur, 2012. 243p.