L’automne se présente déjà à nos portes et, afin de bien attiser nos esprits, les éditions Culture commune nous présentent deux nouveautés en format numérique.
Portant haut et fort la citation d’Edmont et Jules de Goncourt « Dieu a fait le coït, l’homme a fait l’amour », Anor nous présente le roman Abracad’Allah qui navigue effectivement dans les eaux tumultueuses séparant amour et religion.
Né de père musulman et de mère catholique, Fayçal (“celui qui choisit”, en arabe) est déchiré entre plusieurs absolus : ne pas manger de porc, être circoncis, aimer ou ne pas aimer les hommes ?
Bref, et malgré son nom, il n’a que rarement choisi et se fait surtout imposer! Pour les amours, il entend cependant bien avoir son mot à dire même si les choix sont à la fois déroutants et ragoûtants.
Sur quoi doit-il arrêter son regard : Faustin, un ami d’enfance ? Thomas, l’Écossais robuste ? Richard, le fils à papa bien nanti ? Pour paraphraser Lafontaine, rien ne sert de courir, il faut goûter à point.
Dans l’Abbé de Choisy, l’immortel travesti, Christine Dauzère nous présente le fruit de longues et fastidieuses recherches sous la forme d’un roman historique articulé autour d’un singulier personnage.

Ami d’enfance de Monsieur, le frère de Louis XIV, l’abbé de Choisy se prélasse, en effet, dans ce qui est normalement interdit : il fréquente la bonne société en portant des vêtements féminins et en profite ainsi pour mieux séduire la gent féminine ainsi que masculine.
Étrangement, il est également très attaché à la foi et est même auteur d’une histoire vulgarisée de l’Église en onze volumes (un total de 8 000 pages).
Cette dévotion est singulièrement combinée à une passion du jeu et au plaisir de la politique : il est ambassadeur du Siam, apprend l’italien simplement pour influencer l’élection du pape Innocent XI et devient le confident du Roi.
Abracad’Allah / Anor. Paris : Culture commune, 2016. 119p.
Abbé de Choisy, l’immortel travesti / Christine Dauzère. Paris : Culture commune, 2016. 251p.