Un recueil de poésie qui ne peut que piquer la curiosité dès la première lecture du titre et génère immédiatement tout un lot de questions.
Qui est ce Ossip Mandelstam? Personnage réel ou de fiction? Et, surtout, quelle est la nature de cette science qui se cache derrière ses adieux?
Évidemment, comme il s’agit de poésie, un univers où les rêves sont rois, on serait porté à penser que tout est fabriqué, qu’il ne s’agit que d’une grande métaphore. Pourtant, Ossip Emilievitch Mandelstam a vraiment foulé le sol de la Russie, de 1891 à 1938 et est considéré comme un poète et un essayiste de grande importance.
André Roy nous présente, dans un désordre ordonné, un florilège de moments choisis qui ont marqué l’existence de l’homme, du poète et du penseur.
Cet exercice fascinant permet, en quelques lignes, de plonger au cœur des périodes clés de celui-ci, qu’elles nous semblent petites ou grandes, mais qui se sont toutes avérées marquantes.
Il faut noter que l’auteur n’en est pas à ses premières armes dans ce type de prouesse littéraire puisqu’il publiait déjà, en 2014, La très grande solitude de l’écrivain pragois Franz Kafka.
Suspecté d’activités contre-révolutionnaires, Mandelstam est condamné par Staline et meurt de faim et de froid alors qu’on le conduit dans un camp de travaux forcés.
La très grande science des adieux du poète russe Ossip Mandelstam / André Roy. Outremont : Les Herbes rouges, 2017. 85p. (Poésie)