Dimanche, 19 janvier 2025
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    Une installation qui évoluera tout au long de l’été!

    Dominique Pétrin est une artiste québécoise de réputation internationale. L’an dernier, à la surprise générale, elle est choisie par l’artiste urbain britannique hors norme Banksy pour réaliser une installation dans une des chambres du désormais célèbre «Walled Off Hotel», en Cisjordanie occupée. En 2013, Dominique Pétrin était présente dans le Village à l’invitation de la SDC pour Aires Libres. Elle a «habillé», entre autres, l’édicule de la station de métro Beaudry. Elle est donc de retour cette année, pour l’édition 2018 d’Aires Libres, à l’espace de la Galerie blanc.  

    Dominique Pétrin a vu ses œuvres être exposées au Canada et au Québec, mais aussi en France, en Angleterre, en Belgique et aux États-Unis. À 41 ans, autodidacte, Dominique Pétrin fait de la sérigraphie depuis l’âge de 16 ans. En 2012, elle participe à la Triennale québécoise au Musée d’art contemporain de Montréal. Ses œuvres sont souvent très colorées et géométriques démontrant à la fois créativité et souci du détail… Voici donc l’ entrevue avec Dominique Pétrin qui était à Québec au moment de rédiger ces quelques lignes, en préparation d’une installation au Musée national des beaux-arts du Québec…. 

    Qu’est-ce que cela vous fait de retourner dans le Village gai de Montréal après 5 ans, avec la Société de développement commercial du Village ?  
    L’installation Supernova que j’avais réalisée en 2013 est un des premiers projets de nature monumentale que j’ai réalisé. Ce fut une des plus belles expériences que j’ai eue à ce jour.     C’était donc un honneur de retourner dans le Village et de collaborer à nouveau avec la SDC du Village. Je crois que mon travail reflète bien l’esprit de Montréal et c’est dans le Village qu’il s’y prête le mieux.  

    Comment voyez-vous, maintenant en rétrospective, ce travail accompli sur l’édicule du métro Beaudry, sur la façade de la Banque Nationale (Place Dupuis) et sur l’édifice au-dessus du sauna Oasis? 
    J’ai énormément appris grâce à cette expérience, tant d’un point de vue technique qu’au niveau humain. La station Beaudry s’est avérée un succès total, bien que l’édifice du sauna Oasis, que je surnomme depuis ce jour «Le gâteau fondant», fut une véritable catastrophe, pour plusieurs raisons techniques hors de mon contrôle. Je dois souligner que la SDC du Village a été extraordinaire dans cette aventure, puisqu’elle a été d’un grand support. Rarement j’ai pu travailler avec une structure de cette envergure et sentir à quel point les artistes sont respectés et appuyés. La prise de risque dans de tels projets est réelle, et malgré les embûches, ils sont restés derrière moi. Pour cette raison, je n’ai que le plus grand respect pour Bernard Plante [le directeur général de la SDC du Village] et pour son équipe.  

    Vous avez participé à la décoration d’une des chambres du fameux «Walled Off Hotel» de l’artiste Banksy, à Bethléem, en Cisjordanie occupée par Israël. Comment avez-vous été appelée à y participer, à faire partie de l’équipe de Banksy et comment s’est déroulé ce projet ?  
    J’ai reçu un message et j’ai cru que c’était une blague. J’ai séjourné dans l’hôtel pendant un mois pour le montage de la chambre. C’était une situation très particulière, puisque je ne connaissais pas le contexte dans lequel j’allais faire cette installation, mis à part l’idée vague de la représentation d’un colonialisme britannique qui tourne au vinaigre. La magie a opéré et mon installation s’est parfaitement bien intégrée au contexte de l’hôtel et du lieu. 

    En parlant d’inspiration, qu’est-ce qui vous a inspiré pour ce projet de création de la Galerie blanc cette année ? Comment doit-on voir vos créations, qu’est-ce qu’on doit y percevoir ?  
    Pour ce projet, j’ai créé une série de tableaux qui opèrent comme des fenêtres sur une expérience du virtuel. Les oeuvres en boîtes lumineuses sont des assemblages de courtepointes et d’architectures modulaires. Lors du montage, l’espace a dû être clôturé pour des raisons de sécurité. L’aspect très social du montage de la station Beaudry me manquait. J’ai donc proposé à Nicolas [Denicourt] d’ajouter des interventions tout au long de l’été, pour pouvoir avoir un échange avec le public. L’installation va donc évoluer tout au long de l’été.  

    Quels sont vos prochains projets ?
    J’ai une installation dans l’exposition «Fait Main», au Musée National des Beaux-Arts du Québec cet été, ainsi qu’une exposition à la Galerie Charlot à Paris.  

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    «Nous sommes très fiers que Dominique ait accepté cette 2e invitation en 5 ans à participer à Aires Libres, cette fois-ci dans notre merveilleuse Galerie blanc. Dominique est pour nous l’exemple parfait de l’artiste montréalaise, qui en plus d’être très talentueuse et attachante, fait rayonner le nom de Montréal à travers le monde. J’en profite d’ailleurs pour remercier l’arrondissement de Ville-Marie, notre par-tenaire de la première heure, qui nous permet de continuer à occuper, par nos interventions d’art public, le terrain où est située la Galerie blanc», d’ajouter Bernard Plante, le directeur général de la SDC du Village.

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