L’application de réunion en ligne a annoncé qu’elle prendrait des mesures pour traquer les rencontres de sexe virtuel.
Zoom est devenu en l’espace de quelques semaines l’outil de travail par excellence de bien des personnes en confinement qui l’utilisent pour les vidéo-conférences liées au travail ou aux réunions de famille, mais pas que…
Que ce soit pour des apéros, du télétravail, des réunions de famille et même des mariages, plus de 200 millions d’usagers se sont connectés chaque jour à la plateforme de vidéo-conférence depuis la mi-mars. Même la Reine Elizabeth y a fêté son anniversaire.
Certains utilisent l’appli aussi pour des orgies virtuelles où les participants se stimulent devant leur écran pour le plaisir mutuel du reste du groupe. Mais ces rencontres, Zoom est moins chaud pour les accueillir. Un porte-parole de la société basée en Californie aurait ainsi déclaré au magazine «Rolling Stone» que les «règles régissant l’utilisation de l’appli interdisent explicitement toute activité obscène, indécente, illégale ou violente sur sa plateforme».
Relations sexuelles, plans à plusieurs et pornographie tombent donc implicitement du mauvais côté de la ligne bonne de conduite de l’application, qui invite ses utilisateurs à dénoncer les débordements dont ils ont eu connaissance et l’entreprise a dévoilé qu’elle utilisait des outils de machine-learning pour débusquer les situations suspectes.
Toutefois, comme le raporte le site queer them.us certains spécialistes de la tech croient que l’entreprise veut surtout dissuader ce genre de pratique pour son image de marque, mais émettent des doutes quant à une application réelle d’une telle répression, sachant que les propres règles sur la vie privée de Zoom stipulent que «le contenu audio, vidéo et chat n’est pas conservé, à moins qu’une réunion soit volontairement enregistrée par les utilisateurs».
Cela dit, Zoom a bien d’autres soucis de cyber-sécurité à gérer. Au-delà des critiques sur ses niveaux de sécurité relatifs aux fuites d’e-mails et de photos de ses utilisateurs, l’application fait régulièrement face à des «Zoom bombings» durant lesquels des trolls infiltrent des chats et harcelent les participants avec des propos racistes, sexistes et homophobes.
De toute façon, il n’y a pas que Zoom pour se faire plaisir seul(e), en duo, en trio ou en gang. Facetime, Google Meet, WhatsApp, Skype, Cisco Webex, ClickMeeting, eVoice, Join.Me et autres, le font tout autant et parfois mieux…
Sources : 360.ch, Them.us, Rolling Stone