L’homme qui a tué trois homosexuels lors d’une attaque à Reading, en Angleterre, l’année dernière, était convaincu qu’il devait «tuer autant de personnes que possible» car il «accomplissait un acte de djihad religieux», considèrent le 5 janvier les avocats de la couronne en charge de l’affaire.
En moins d’une minute, Khairi Saadallah, 26 ans, s’est introduit dans un parc de Reading en juin 2020 et a poignardé trois hommes à mort et en a blessé trois autres.
James Furlong, 36 ans, Joseph Ritchie-Bennett, 39 ans, et David Wails, 49 ans — trois hommes, ouvertement gais — sont morts de leurs blessures lors de cet acte de brutalité frénétique qui a bouleversé toute la communauté LGBT et choqué la population de l’Angleterre.
Khairi Saadallah fait face à trois chefs d’accusation de meurtre et trois de tentative de meurtre en novembre, mais lors d’une audience à la Cour pénale centrale de Londres, il a nié tout mobile terroriste alors que les procureurs considèrent l’attaque comme terroriste à caractère idéologique.
«L’accusé a cru qu’en menant cette attaque, il agissait à la poursuite de son idéologie extrémiste, a déclaré un des procureurs en charge du dossier. Une idéologie extrémiste qu’il semble avoir maintenue pendant un certain temps. Il croyait qu’en tuant autant de personnes que possible ce jour-là, il accomplissait un acte de jihad religieux».
Après avoir tué trois homosexuels, l’attaquant a crié «Allahu Akbar», a précisé le procureur à l’appui de sa démonstration.
Le tribunal a également appris que Saadallah avait servi dans une milice islamiste interdite en Libye et avait déjà purgé une peine aux côtés d’Omar Brooks, un prédicateur islamiste associé à un groupe qui cherche à créer un État islamique en Grande-Bretagne.