Quelques jours après le déclanchement de déclenchement des élections fédérales, nous avons fait parvenir aux 6 principaux partis — Parti Libéral du Canada, Bloc Québécois, Parti Conservateur du Canada, Nouveau Parti Démocratique, Parti Populaire du Canada et le Parti Vert du Canada — une série de 14 questions d’intérêt pour les communautés LGBTQ+ du Canada. Le PARTI VERT DU CANADA n’a pas directement répondu à nos questions, mais nous a référé à quelques sections de son programme officiel.
S’attaquer à la haine fondée sur l’identité
La haine est en hausse au Canada. L’islamophobie, la haine anti-asiatique, l’antisémitisme, la haine anti-noire et la discrimination fondée sur l’identité des LGBTQ2S+ ont augmenté ces dernières années. Les doctrines de suprématie raciale et religieuse sont une menace permanente, et il est du devoir de nos gouvernements d’identifier, d’exposer et d’éradiquer les mouvements suprématistes et de s’assurer que ceux qui promeuvent et diffusent de telles idéologies savent qu’il n’y aura pas de lieu sûr ou de coin sombre où leurs croyances pourront s’épanouir.
Le silence encourage la haine ; la haine déshumanise ; et la déshumanisation facilite les atrocités. Il incombe aux dirigeants politiques de renforcer la cohésion de notre société en recherchant un terrain d’entente, en célébrant les diverses identités et en décourageant la polarisation.
Un gouvernement dirigé par les verts s’engage à :
• Rejeter et condamner les idéologies extrémistes qui encouragent la violence
● Éviter de créer et d’exploiter dangereusement la division, qui sape les fondements à long terme de notre démocratie.
● Entreprendre tous les efforts en cherchant à renforcer la cohésion de notre société en recherchant un terrain d’entente, en célébrant les diverses identités et en décourageant la polarisation.
● Élaborer de meilleures lignes directrices pour lutter contre l’utilisation de la liberté d’expression comme arme pour promouvoir les discours et la propagande haineux.
Fournir du financement pour la collecte de données sur la propagation de la haine en ligne et de la violence dans le monde réel.
● Soutenir les groupes de recherche et de défense des droits qui cherchent à lutter contre la haine en ligne et les incidents hors ligne.
Faire progresser les droits des LGBTQI2+
Il n’a jamais été aussi important de garantir un soutien adéquat aux communautés LGBTQI2+, notamment dans le domaine de la santé mentale. Au cours de l’année écoulée, deux rapports de recherche nationaux ont démontré que les personnes LGBTQI2+ ont été touchées de manière disproportionnée par la pandémie de COVID-19, en particulier les personnes LGBTQI2+ noires et racialisées.
Une composante importante du soutien consiste à prendre des mesures décisives contre les pratiques néfastes qui ont de graves effets sur la santé, comme la thérapie de conversion. Le Parti vert est consterné par les délais politiques pour assurer la ratification de la loi sur la thérapie de conversion (projet de loi C-6) avant de déclencher cette élection.
Un gouvernement dirigé par les verts s’engage à :
● Soutenir les 23 recommandations du rapport du Fonds Purge LGBT intitulé Au lendemain de la Purge, qui met en évidence le fait que les personnes LGBTQI2+ continuent de subir une discrimination importante dans les lieux de travail fédéraux.
● Écouter les commentaires sur la nature appropriée des nouvelles questions du recensement fédéral de 2021 visant à recueillir des données sur les Canadiens trans et non binaires.
● Établir un programme de financement au sein de Santé Canada pour soutenir les organisations communautaires offrant des programmes ciblés de santé mentale et de bien-être pour les jeunes LGBTQI2+, y compris la prévention du suicide, le soutien par les pairs, le coming out et le conseil.
● Financer des programmes communautaires d’éducation et de sensibilisation qui mènent à une meilleure compréhension des réalités intersexes et de la diversité des sexualités et des identités de genre, ainsi que des programmes d’aiguillage pour diriger les personnes trans, non binaires et bispirituelles vers les services appropriés.
● Mettre fin à l’interdiction discriminatoire, non scientifique et homophobe du don de sang.
● Interdire et condamner la pratique d’interventions chirurgicales médicalement inutiles sur les enfants intersexués.
● Interdire et condamner la pratique de la thérapie de conversion, sous toutes ses formes.
● Garantir l’accès à des soins de santé sexuelle complets et à des soins de santé d’affirmation du genre, y compris les traitements hormonaux et les bloqueurs, ainsi que les chirurgies de confirmation du genre.
● Veiller à ce que les personnes trans, non binaires et bispirituelles puissent, sans avoir recours à la chirurgie, modifier leur désignation de sexe sur tous les documents officiels délivrés par le gouvernement fédéral, conformément à leur identité de genre.
● Veiller à ce que le recensement national soit conçu de manière à refléter la diversité des identités sexuelles et de genre et à poser les questions appropriées pour assurer une collecte de données adéquate, sûre et efficace.
● Exiger des installations accessibles dans tous les édifices fédéraux, y compris des toilettes non sexistes, des vestiaires, etc., tout en réaffirmant le droit des personnes trans, non binaires et bispirituelles d’utiliser les installations auxquelles elles s’identifient.
● S’assurer que le Canada plaide au niveau international pour mettre fin à la discrimination et à la violence sanctionnées par l’État à l’égard des personnes LGBTQI2+.
● Appuyer toutes les recommandations du rapport intitulé « Au lendemain de la Purge », qui préconise l’amélioration des politiques et des pratiques d’inclusion en milieu de travail.
Protéger les travailleurs du sexe
Les travailleurs du sexe vivent et travaillent toujours sous un régime criminel. En mars 2021, l’Alliance canadienne pour la réforme des Lois sur le travail du sexe, qui représente 25 groupes travaillant avec des membres du commerce du sexe, a lancé une contestation constitutionnelle devant la Cour supérieure de justice de l’Ontario. Ils affirment que les lois violent les dispositions de la Charte des droits et libertés et ont lancé une contestation constitutionnelle de la plupart des dispositions relatives au travail du sexe qui ont été mises en œuvre en 2014 dans le cadre de la Loi sur la protection des communautés et des personnes exploitées. Bien qu’ils aient voté contre le projet de loi C-36 de Stephen Harper, et après deux mandats, les libéraux n’ont toujours pas pris de mesures concernant le projet de loi C-36 ou la Loi sur la protection des communautés et des personnes exploitées.
Un gouvernement dirigé par les verts s’engage à :
● Réformer les lois sur le travail du sexe au Canada en mettant l’accent sur la réduction des risques, compte tenu des dangers auxquels sont confrontés les travailleurs du sexe. La légalisation de l’industrie permettra aux travailleurs du sexe d’avoir accès aux services sociaux et d’application de la loi en cas de besoin
● Augmenter le financement des organismes communautaires qui offrent des services aux personnes poussées à la prostitution par les privations économiques.
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Jusqu’à présent, deux partis — Le parti Libéral du Québec et le Bloc Québécois — ont pris la peine de répondre à l’ensemble de nos questions.
Pour lire les réponses du Parti Libéral du Canada, c’est ICI.
Pour lire les réponses au Bloc Québécois, c’est ICI.
Outre le Parti Vert du Canada, deux partis — le Nouveau Parti Démocratique et le Parti Conservateur du Canada — n’ont pas répondu aux questions spécifiques que nous leur avions envoyées, mais nous ont référé à des sections de leur programme officiel.
PPour lire la réponse globale sur les enjeux LGBTQ+ que le Nouveau Parti Démocratique nous a fait parvenir c’est ICI.
Pour lire la réponse globale sur les enjeux LGBTQ+ que le Parti Conservateur du Canada nous a fait parvenir c’est ICI.
Le parti Populaire du Canada n’a pas encore répondu à nos courriels ni aux messages téléphoniques.