Jeudi, 28 mars 2024
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    Un nouveau rapport demande de mettre fin à la discrimination LGBTQ+ dans le domaine des dons d’organes et de tissus

    Un nouveau rapport publié par le Centre de recherche communautaire (CBRC) demande de mettre un terme aux pratiques discriminatoires envers les populations 2S/LGBTQ+ dans le domaine des dons et greffes d’organes et de tissus (DGOT).

    Alors que des changements visant à réduire la discrimination ont récemment été implantés dans les politiques canadiennes relatives aux dons de sang, les mêmes principes ne s’appliquent pas aux dons d’organes et de tissus. Les pratiques discriminatoires dans le domaine des DGOT sont multiples et elles sont souvent fondées sur une compréhension archaïque de la transmission du VIH. Certaines des politiques actuelles ne sont d’ailleurs pas fondées sur des données scientifiques.

    Par exemple, les hommes ayant eu des relations sexuelles avec d’autres hommes au cours des 12 derniers mois sont considérés comme des donneurs à « risques accrus de transmission de maladies infectieuses », indépendamment de leur statut relationnel, de leurs méthodes de prévention du VIH comme les condoms, la prophylaxie pré et postexposition (PrEP et PEP), ou du type de comportements sexuels associés (ou non) à la transmission du VIH.

    « Des personnes aux orientations sexuelles et identités de genre variées subissent de la discrimination structurelle et des iniquités dans plusieurs domaines de notre système de santé, explique Dr Murdoch Leeies, auteur du rapport. En ce qui concerne les dons d’organes et de tissus, il existe de nombreuses politiques et procédures discriminatoires qui ne sont pas fondées sur la science et qui pourraient facilement être réformées afin de soutenir un système de dons et de greffes qui serait sécuritaire, inclusif et qui favoriserait des résultats optimaux pour toustes. »

    D’autres exemples de pratiques discriminatoires dans le système des DGOT incluent des examens rectaux invasifs pour déceler des « preuves » de sexe anal. Ces examens, qui sont réalisés dans le but d’identifier une exposition potentielle au VIH, ne s’appuient pas sur des bases scientifiques et n’offrent aucune indication pertinente, du point de vue clinique, au sujet du statut sérologique.

    « Les politiques actuelles de don d’organes et de tissus — incluant les examens rectaux invasifs — causent du tort aux personnes 2S/LGBTQ+ et aux personnes vivant avec le VIH en renforçant la stigmatisation, avance Michael Kwag, directeur du transfert des connaissances et du développement de politiques du CBRC. Le traitement différentiel des personnes 2S/LGBTQ+ dans le domaine des dons d’organes et de tissus est pratiqué en ignorant les données actuelles au sujet de la transmission du VIH et il a pour conséquence de limiter la quantité d’organes et de tissus disponibles pour toustes les Canadien·ne·s qui en ont besoin. »

    Le Comité permanent de la santé, un groupe rassemblant des membres élu·e·s au parlement de tous les partis politiques fédéraux, a précédemment demandé de mettre un terme aux politiques relatives aux DGOT qui sont discriminatoires à l’endroit des personnes 2S/LGBTQ+ dans un rapport publié en 2019. Le CBRC appuie la décision du Comité permanent de la santé et a dressé une liste de 6 recommandations clés visant la mise à jour des politiques, incluant le retrait des examens rectaux invasifs, et l’élimination du critère d’une période d’abstinence de 12 mois pour les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes.

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