Jeudi, 28 mars 2024
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    Le gouvernement Legault permettra la réouverture des terrasses de restaurants, puis celle des bars

    Le plan de déconfinement graduel, annoncé mardi par le premier ministre François Legault, a suscité diverses réactions, notamment les restaurateurs et tenanciers de bars particulièrement éprouvés par le confinement. La nouvelle est bien reçue en général, mais plusieurs questions subsistent.

    «Si les restaurateurs n’ont pas caché leur joie de pouvoir accueillir à nouveau des clients, certains restaurateurs pourraient faire face à certaines difficultés», plaide François Meunier de l’Association Restauration Québec (ARQ).

    Dans une entrevue accordée à l’émission Le 15-18 sur ICI Première, il a rappelé «qu’on dit à 20 000 restaurants de rouvrir tous en même temps, ça crée quelques problèmes. On a même manqué de bière en fût dans certaines régions», a-t-il expliqué.

    M. Meunier a par ailleurs évoqué la difficulté de constituer des équipes pour les restaurants en raison de la perte d’expertise. Il a expliqué que cet enjeu «existait déjà avant la pandémie.  Rappelons qu’à Montréal les restaurateurs sont fermés depuis le 1er octobre. Il faut aussi faire des commandes auprès des fournisseurs», a-t-il souligné.

    Pour la coprésidente de l’Association des gens d’affaires du centre-ville de Sherbrooke, Anik Beaudoin, le plan de déconfinement manque beaucoup de détails. «On a une bataille à maintenir au niveau de la restauration. On aimerait envisager ce qui va se passer après l’été. On ne veut plus que les restaurateurs payent les frais de la zone rouge. Donc, fermer les salles à manger pour nous, ce n’est plus une option», a-t-elle déclaré. Par ailleurs, Mme Beaudoin a fait remarquer qu’il y a «un nombre élevé de restaurants qui n’ont pas terrasses ou de très petites terrasses».

    «On s’en va dans la bonne direction», dit de son côté Peter Sergakis, président de l’Union des tenanciers de bars du Québec. Mais il a nuancé son affirmation en faisant remarquer que les ennuis des tenanciers ne sont pas disparus «pour autant, comme plusieurs anciens employés de restos et de bars se sont trouvés d’autres emplois ou profitent encore d’aides gouvernementales».

    Peter Sergakis
    Peter Sergakis

    M. Sergakis craint que certains employés ne trouve pas payant de travailler maintenant parce qu’au départ ils vont travailler à temps partiel en raison du manque d’achalandage.

    À l’émission Zone économie diffusée sur ICI RDI, M. Sergakis a plaidé que «les restaurateurs et les tenanciers de bars ont besoin d’une aide financière additionnelle, parce que ça va prendre des mois, voire des années, avant de revenir à la situation avant la COVID».

    M. Sergakis craint qu’une partie de la clientèle ne va pas se présenter rapidement, parce que ce n’est pas tout le monde qui est vacciné. Beaucoup de gens qui vont avoir peur.

    Finalement, il a rappelé l’absence des touristes à Montréal, qui comptent habituellement, pour un nombre non négligeable, parmi les clients potentiels à servir.

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