Dimanche 6 mars, dans une homélie, le patriarche Kirill de Moscou a situé le conflit ukrainien au centre d’un affrontement civilisationnel, dont l’homosexualité serait l’un des enjeux.
Alors que la guerre en Ukraine atteint chaque jour un niveau d’intensité plus important, la communauté LGBT du pays est la cible d’un discours homophobe de la part du Kyrill de Moscou, le plus haut représentant de l’Église orthodoxe russe.
Dimanche 6 mars, lors de son homélie, le patriarche de Moscou a affirmé son soutien à Vladimir Poutine et accusé l’Occident d’organiser des «campagnes de génocide contre des pays qui refusaient de mettre en scène des défilés gais».
Cette attaque contre la communauté LGBT, dans le droit fil de l’idéologie portée par l’église orthodoxe depuis des années, laisse imaginer ce que serait le sort des personnes LGBT en Ukraine si les troupes russes parviennent à s’imposer dans le pays.
La guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine a entraîné une grande vague d’aide aux personnes en fuite et à celles qui sont restées dans le pays. La scène LGBT en Allemagne notamment aide les réfugiés LGBTI et leurs familles.
À Berlin et à Munich en particulier, le besoin d’hébergement pour les réfugiés homosexuels est actuellement énorme, rapporte Alfonso Pantisano, qui coordonne cet aspect du travail d’aide pour l’alliance «Queere Nothilfe Ukraine »». Selon lui, parmi les nombreux réfugiés homosexuels figurent des personnes LGBTI qui ont fui autrefois vers l’Ukraine, en provenance de Russie, de Tchétchénie ou de Géorgie.
Malgré la situation de plus en plus totalitaire en Russie, plus de 150 associations et militants LGBT russes ont signé un appel contre la guerre et à la solidarité avec le peuple ukrainien.
Rédaction avec agences