Selon une récente étude britannique, de plus en plus de gens s’identifient aujourd’hui comme lesbiennes, gais, trans ou bisexuelles. Et il s’agit en majorité des jeunes de la génération Z. Mais y a-t-il vraiment davantage de personnes queer, ou la nouvelle génération a-t-elle simplement moins de mal à l’assumer ?
Cela signifie que la société évolue, mais dans quel sens ? L’association britannique LGBTQ+ Stonewall a publié un nouveau rapport, au début du mois d’octobre, se basant sur les données d’Ipsos UK et dévoilant la proportion grandissante des personnes ne s’identifiant pas comme cisgenre et hétérosexuelles en Grande-Bretagne. Il révèle effectivement que de plus en plus de gens font leur coming-out chaque année (un événement qui était d’ailleurs célébré ce mardi 11 octobre avec la journée internationale du coming-out).
Cette étude dévoile plus précisément que 5 % de la population britannique s’identifie comme bisexuelle, 1 % comme lesbienne, 3 % comme gay, 7 % comme étant attirée par plus d’un genre, 2 % comme asexuelle et 1 % comme trans dont non-binaire.
Au total, ce serait environ 10 % de la population qui se dirait non-hétérosexuelle et non-cisgenre. Mais ce chiffre augmente lorsque l’on regarde uniquement la nouvelle génération.
Effectivement, selon The Telegraph, un peu plus d’un quart des jeunes issus de la génération Z (né·es après 1995) disent appartenir à la communauté LGBTQI+, contre 71 % s’identifiant comme hétérosexuel·les.
À côté de ça, chez les baby-boomers (né.e.s entre 1943 et 1960), ce sont plus de neuf personnes sur dix qui déclarent être hétérosexuelles.
Même constat pour la génération X (né·es entre 1960 et 1980), chez qui 87 % des gens s’identifient comme tel.
Quant à la génération z (né.e.s entre 1980 et 1995), le ratio de personnes qui ne se reconnaient pas dans l’hétérosexualité est de 29 %.
Les jeunes sont-iels vraiment plus LGBTQI+ que leurs aîné·es ?
On note donc d’importantes disparités entre générations (enfin, notamment entre les plus jeunes et leurs parents et grands-parents). Mais à quoi sont-elles dues ? S’il n’est pas impossible que de plus en plus de monde appartient réellement à la communauté LGBTQ+, il est plus probable qu’il soit en fait simplement plus facile de s’exprimer et de s’identifier comme tel aujourd’hui.
Longtemps jugées, réprimées, voire incriminées, les personnes gaies, lesbiennes, trans ou bisexuelles ont vu leurs droits et leur représentation grandir dans de nombreux pays ces dix dernières années. Ou, du moins, en apparence.
Car si la visibilité des personnes queers a augmenté, le nombre de signalements pour violences et agressions LGBTphobes a lui aussi explosé (on note une hausse de 21 % entre 2021 et 2022 en Grande-Bretagne). On est donc encore très loin de vivre dans un joli monde arc-en-ciel…
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