Manigances est un célèbre bar (fictif) de Montréal où s’entremêlent passion, plaisir, sexe, mais également meurtre. C’est en effet dans le cadre de ce bar que plusieurs hommes rencontreront, au pire, leur dernière heure, au mieux, se retrouveront avec le bas du ventre zébré d’une cicatrice sanguinolente et permanente.
La ville abrite en effet un prédateur particulièrement affamé, qui fait preuve d’une férocité extrême.
C’est dans ce contexte qu’évoluent Pierre Couture et Marc Saint-Jean : deux hommes qui furent amants, mais qui se vouent dorénavant une haine entrelacée de passion. Impliqués de près au cœur de l’enquête, ces derniers tenteront de profiter de la moindre possibilité offerte pour tourner celle-ci à leur avantage et y assouvir, l’un envers l’autre, leur soif de vengeance et de désir.
Un roman surprenant pour une première œuvre. L’auteur entrecoupe habilement son récit d’incursions dans le passé pour nous permettre de mieux comprendre ce qui anime les personnages au temps présent.
Le style est soutenu, mais il aurait été fort approprié de développer plus avant certains personnages qui semblent quelquefois laissés en plan au cours du récit. La conclusion ménage de son côté quelques effets de surprise intéressants, qui en surprendront certainement plus d’un.
Premier tome d’une saga dont on ne peut attendre la suite qu’avec un intérêt certain.
Manigances / Denis-Martin Chabot. Halifax : Éditions Bôchagri, 2003. 214p.