Il s’agit évidemment ici du cœur d’un homme, Pierre, mais également des questionnements du narrateur éponyme quant à la nature de son organe. Est-il incapable d’aimer complètement?
Dès que le bonheur se présente, ne tente-t-il pas, par tous les moyens, de l’esquiver? Lorsqu’il recherche l’amour, ne lui glisse-t-il pas entre les mains? Bref, le cœur palpitant existe-t-il ou n’est-il pas plutôt de pierre?
Christophe Lucquin s’inspire de certains épisodes marquants de sa propre existence pour présenter la quête éperdue de Pierre qui chemine à travers l’Europe dans sa recherche de l’amour.
Il n’hésite par ailleurs pas à investir les pensées de Pierre afin de bien en rendre chacune des déclinaisons : angoisses, espoirs, questionnements, bonheurs.
Le tout se boit comme du petit lait même s’il faut aimer se prélasser dans l’introspection. L’écriture est fine, parfois même empreinte d’une certaine poésie, et on se surprend à s’attacher au personnage de Pierre et à lui souhaiter une conclusion heureuse.
Le cœur de Pierre / Christophe Lucquin. Montréal : Les éditions Pop fiction, 2009. 110p. (Col. Homonyme)