Le chef de police de Toronto, Mark Saunders, a présenté, mercredi 22 juin des excuses officielles plus de trois décennies après les descentes menées par le service policier dans quatre bains publics pour homosexuels.
Les excuses du chef de police Saunders surviennent à l’approche du défilé LGBT annuel à Toronto, le 3 juillet, 35 ans après les descentes du service policier dans quatre bains publics pour homosexuels. Son prédécesseur, Bill Blair, avait été le premier chef de police torontois à marcher dans le défilé, en 2005. Près de 300 clients et exploitants de ces saunas avaient été arrêtés lors de l’opération policière, le 5 février 1981.
Les organisateurs du festival gai de Toronto, Pride, soulignent que la police avait « agressé les clients et les employés verbalement et physiquement, en plus de causer des milliers de dollars en dommages ». C’était une campagne délibérée et organisée pour faire fermer les saunas gais et réduire les homosexuels au silence.
Ces descentes avaient mené à des manifestations monstres et avaient servi de bougie d’allumage au sein de la communauté gaie de Toronto, qui avait célébré son premier rassemblement de la fierté cet été-là.
Près de 300 clients et exploitants de ces saunas avaient été arrêtés lors de l’opération policière, le 5 février 1981. Les organisateurs du festival gai de Toronto, Pride, soulignent que la police avait « agressé les clients et les employés verbalement et physiquement, en plus de causer des milliers de dollars en dommages ».
C’était une campagne délibérée et organisée pour faire fermer les saunas gais et réduire les homosexuels au silence. Ces descentes avaient mené à des manifestations monstres et avaient servi de bougie d’allumage au sein de la communauté gaie de Toronto, qui avait célébré son premier rassemblement de la fierté cet été-là.
Le militant Ron Rosenes était au sauna Roman avec des amis le soir des descentes, lorsque les policiers sont entrés soudainement, arrêtant tous les clients. « C’était une soirée effroyable pour un jeune homme gai [comme moi] à l’époque », raconte-t-il.
La comparution en cour des hommes arrêtés a été une expérience publique « très humiliante », ajoute M. Rosenes. Il raconte qu’à l’époque, les bains publics étaient une sorte de refuge pour ceux qui n’affichaient pas publiquement leur homosexualité.
Verra-t-on un jour le directeur de la police de Montréal s’excuser au nom du SPVM pour les descentes du Sex Garage, du Buds, du Truxx et des Katakombes, qui ont, elles aussi, brisées plusieurs vies ?
Sources : Pride Toronto et Radio Canada