Le Sénat du Canada vient d’adopter la motion présentée par le sénateur indépendant du Nouveau-Brunswick René Cormier exhortant le gouvernement du Canada à évaluer le coût de mise en œuvre de son Plan d’action quinquennal sur les infections transmissibles sexuellement et par le sang, à fixer des cibles nationales de lutte contre le VIH/SIDA et à s’engager à augmenter le financement de l’Initiative fédérale de lutte contre le VIH/SIDA à 100 millions $ annuellement.
Le mois de décembre 2020 marque l’échéancier fixé par l’ONUSIDA pour l’atteinte des Objectifs 90-90-90 voulant que d’ici fin 2020, 90 % des personnes vivant avec le VIH/SIDA connaissent leur statut sérologique, 90 % des personnes ayant reçu un diagnostic de VIH/SIDA suivent un traitement antirétroviral, et 90 % des personnes recevant un traitement antirétroviral aient une charge virale supprimée. Le Canada a adhéré à ces objectifs, mais n’atteindra pas ces cibles.
Selon les plus récentes données, en 2018 seulement, 2 561 nouveaux cas ont été répertoriés au pays. Ce nombre représente une augmentation de 8,2 % vis-à-vis 2017. Il s’agissait de la quatrième année consécutive d’augmentation des taux de VIH/SIDA au pays.
En juin 2019, le Comité permanent de la Santé de la Chambre des Communes a recommandé un engagement ferme de 100 millions $ annuellement spécifiquement dédiés à la lutte au VIH/SIDA au Canada. Cette recommandation est demeurée sans réponse et le gouvernement a fait paraître son Plan d’action le mois suivant, lequel ne comporte pas d’engagement en ce sens.
« La pandémie de la Covid-19 a un impact majeur sur la prévention, l’accès aux traitements et le soutien continu aux patients atteints du VIH/SIDA. Nous pouvons déjà observer une recrudescence des ITSS dans certaines cliniques médicales. Il faut agir maintenant, et ce, avant que nous soyons confrontés à un retour en arrière dans la lutte au VIH/SIDA au Canada. », affirme le sénateur René Cormier.