L’eurodéputé lituanien Viktor Uspaskich s’est vu intimer l’ordre de présenter des excuses pour des propos anti-LGBT sous peine d’être expulsé de son groupe politique.
Viktor Uspaskich, qui représente le parti travailliste de centre-gauche de Lituanie au Parlement européen, fait face à un tollé suite à une vidéo diffusée en direct sur Facebook dans laquelle il s’en prend aux «déviants» qui «fourrent leur bites sous des jupes» et qui «vont dans les rues pour crier et manifester».
Dans cette séquence datant de dimanche, il affirmait: «Aujourd’hui, dans certains pays européens, il est dangereux de dire que vous êtes un représentant de l’orientation naturelle, c’est devenu dangereux».
Il qualifie les personnes LGBT de «pervers», et considère que leur visibilité «ne doit pas être tolérée».
Depuis la publication de ses propos, l’eurodéputé lituanien est contesté pour un «discours de haine homophobe dégoûtant», selon un de ses collègues lituanien au parlement européen.
La vidéo a également mis Uspaskich en difficulté avec Renew, le groupe centriste au Parlement européen qui comprend également le parti En marche du président français Emmanuel Macron.
Le leader du groupe, l’ancien Premier ministre roumain Dacian Ciolos, a averti Uspaskich qu’il risquait de se voir exclu du groupe s’il ne retirait pas immédiatement ses propos. «Je dois insister pour que vous retiriez ces propos homophobes méprisables et je m’excuse auprès du public et de vos collègues de Renew Europe pour le mal que vous avez infligé», a-t-il affirmé.
Dacian Ciolos a déclaré que ce serait aux députés européens de décider si «l’explication et les excuses sont suffisantes pour vous permettre de rester dans notre groupe», ajoutant que s’il n’y a pas de réponse ou que les excuses sont insuffisantes, il organiserait un scrutin demandant la destitution d’Uspaskich.
Rédaction avec AFP