Lundi, 17 mars 2025
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    Une troisième dose de vaccin requise pour certains séropositifs

    Des chercheurs du Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CRCHUM) sont d’avis qu’une troisième dose de vaccin contre la COVID-19 pourrait être requise pour certaines personnes vivant avec le VIH.

    Aux États-Unis, les autorités encouragent l’injection d’une troisième dose de vaccin à ARN messager contre la COVID-19 chez les personnes immunosupprimées, mais selon la Dre Cécile Tremblay, « si plusieurs études ont évalué la réponse vaccinale chez des patients transplantés, en dialyse ou atteints d’une maladie auto-immune ou d’un cancer, peu d’études ont mesuré la réaction des personnes vivant avec le VIH. » 

    C’est ce qui a motivé l’équipe de la microbiologiste-infectiologue et chercheuse au CRCHUM à recruter une centaine de personnes séropositives au VIH pour mesurer leur immunogénicité après avoir reçu le vaccin Moderna. 

    « On a mesuré les anticorps au départ, avant de recevoir la première dose de vaccin, et ensuite on a mesuré les anticorps quatre semaines après avoir reçu la première dose, et on continue de les suivre à long terme », a indiqué la Dre Tremblay. 

    Les résultats ont été comparés avec un groupe contrôle formé de travailleurs de la santé. 

    Les données préliminaires indiquent que la réponse au vaccin des gens qui vivent avec le VIH se compare à celle de la population générale, toutefois, les chercheurs ont constaté « une réponse bien inférieure chez le groupe d’individus ayant un faible taux de CD4+ ». 

    Rappelons quelles lymphocytes CD4+ sont des cellules qui ont un impact important sur la production d’anticorps. (Un compte de CD4 normal se situe entre 500 et 1500).

    « Si la tendance se maintient après la deuxième dose, ces données supporteraient l’hypothèse que la réponse immune augmenterait avec des doses de rappel ou une autre posologie », a précisé Andrés Finzi, chercheur au CRCHUM et professeur à l’Université de Montréal. 

    C’est donc pour les personnes qui vivent avec le VIH et qui ont un faible taux de CD4+ qu’une troisième dose de vaccin contre la COVID-19 pourrait être requise. 

    Une 3e dose possible également pour ceux qui ont reçu des vaccins mixtes…
    Rappelons par ailleurs que le gouvernement Legault avait confirmé fin juillet qu’il permettra «exceptionnellement» aux personnes dont les deux doses ne sont pas reconnues dans certains pays d’obtenir une troisième dose de vaccin contre la COVID-19, afin de voyager. Il faudra toutefois en faire la demande. 

    Exceptionnellement, les personnes pour qui il est nécessaire d’avoir une dose additionnelle de vaccin [à ARNm] peuvent l’obtenir via les services de vaccinations en place et sur demande de leur part, si le besoin de se déplacer à l’extérieur du pays l’exigeait et qu’ils avaient reçu initialement un calendrier mixte», a indiqué la porte-parole du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), Marie-Hélène Émond.

    Par «calendrier mixte», on entend toute personne qui aurait reçu une dose de CoviShield ou d’AstraZeneca, puis une dose de vaccin à ARNm, soit ceux de Pfizer ou encore de Moderna. Un tel scénario de vaccination pourrait se buter à un refus d’entrée dans plusieurs pays, notamment en Europe, où le vaccin Covishield n’est pas officiellement reconnu par les autorités locales.

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