Vendredi, 29 mars 2024
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    Manifestations au Mexique après le meurtre barbare d’un jeune couple de lesbiennes

    Des militants LGBT et féministes sont descendus dans les rues de Ciudad Juárez, au Mexique, pour protester contre la torture et l’assassinat d’un couple de lesbiennes retrouvées découpées en morceaux dans cette ville-frontière en face d’El Paso (Texas).

    Nohemi Medina Martinez et Yulizsa Ramirez, toutes deux âgées de 28 ans et vivant au Texas, ont été tuées alors qu’elles rendaient visite à de la famille à Ciudad Juárez, une ville de l’État mexicain de Chihuahua.

    Le couple, qui laisse derrière lui trois enfants, a été torturé, assassiné et démembré, puis jeté à la rue dans des sacs poubelles.

    Jusqu’à présent, 68 personnes ont été assassinées dans la ville ce mois-ci, dont 11 femmes. Selon La Verdad, 1 424 personnes ont été assassinées à Ciudad Juárez en 2021, dont 180 femmes.

    Jeudi 20 janvier, des groupes féministes et LGBT se sont rassemblés pour protester devant le bureau du procureur général de l’État de Chihuahua et demander la fin de ces violences.

    Lors de la manifestation, les participants scandaient « Ne nous tuez pas parce que nous sommes différents ». Leurs revendications exigeaient une enquête complète sur les meurtres, qui prendrait en compte l’éventualité d’un crime de haine fondé sur le genre et l’orientation sexuelle.

    Dans une déclaration commune, les organisations manifestant écrivent : «Nous appelons la société à prêter attention à l’horrible violence que subissent les femmes de Juárez, car il y a déjà eu une série d’événements violents dans la ville au début de l’année… Les LGBT+ personnes sont victimes de crimes de haine, les institutions chargées de l’enquête n’accordent pas suffisamment d’attention à la question de savoir si les crimes étaient liés à l’orientation sexuelle et/ou à l’identité de genre».

    Deux agences gouvernementales – le Conseil national pour la prévention de la discrimination (CONAPRED) et la Commission nationale pour la prévention et l’éradication de la violence à l’égard des femmes (CONAVIM) – ont également publié une déclaration appelant à ce que l’enquête se penche sur les problèmes de «crimes de haine et de lesbophobie».

    Elles ont exigé que les autorités de Chihuahua «enquêtent et punissent les meurtres répréhensibles et renforcent les politiques publiques de lutte contre la lesbophobie et les autres phobies auxquelles sont confrontées les personnes de la diversité sexuelle».

    Le gouverneur de Chihuahua, Maru Campos, a promis plus tôt cette semaine que les meurtres de Martinez et Ramirez «ne resteraient pas impunis», et bien qu’une enquête soit en cours, aucune arrestation n’a été effectuée.

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