Dimanche, 28 avril 2024
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    Un long week-end dans un cinq étoiles à Halifax

    Vivre sa toute première expérience cinq étoiles dans un hôtel de Halifax, ce n’est pas banal. À la seconde où j’ai mis les pieds dans l’hôtel Muir, bien enraciné devant l’océan Atlantique, j’ai compris que j’aurais droit à un mélange de raffinement, de petits soins et de cette chaleur typique de la population des Maritimes.

    Si vous avez déjà visité la capitale néo-écossaise, vous avez certainement déambulé sur le waterfront, avec ses restaurants, ses boutiques, ses jeux pour enfants (un peu quétaines) et ses musées qui donnent une âme à l’endroit. Un nouvel élément s’est ajouté au paysage, il y a un peu moins de deux ans, lorsque le seul hôtel cinq étoiles d’Halifax a été ouvert dans un immense complexe, le Queen’s Marque, qui possède aussi des unités locatives, des bureaux et huit restaurants pour tous les goûts et toutes les bourses.

    Ne cherchez pas l’entrée ostentatoire en arrivant au Muir. Les architectes ont privilégié une entrée intime qui surprend la riche clientèle habituée au clinquant, mais qui ravit quiconque cherchant une expérience luxueuse sans le crier sur tous les toits. Bien ancré dans son environnement, l’hôtel évoque l’univers maritime dans son design : des sculptures de sirènes à l’allure contemporaine, une grande structure qui devient voilier lorsque la noirceur met en relief ses lignes et ses textures, un escalier menant vers le ciel et la mer afin d’illustrer l’interaction entre le soleil et les marées, des gravures évoquant la vie de pêcheur sur un mur couleur bronze. Tout est de bon goût.

    Ma chambre, confortable, magnifique et spacieuse, avait une vue sur la mer, les bateaux, l’île Georges et les gratte-ciels du centre-ville. Au Centre de bien-être, j’ai profité d’une salle de gym dernier cri et participé à une classe de méditation durant laquelle la professeure offrait un bain sonore extrêmement apaisant à l’aide de bols tibétains, d’instruments reproduisant les bruits de la pluie et d’exercices de respiration. J’ai poursuivi mon épopée relaxante dans la magnifique piscine intérieure, avant de lever le nez sur le bassin d’eau froide, pour mieux profiter des saunas (humide, infrarouge).

    Extra, extra, extra !
    Le Muir n’avait pas fini de me surprendre. Parlons d’abord du speakeasy BKS (Best Kept Secret), un lounge tout simplement magnifique avec des banquettes en velours vert, une imposante terrasse donnant sur l’océan, une ambiance feutrée et le genre de menu dans lequel chaque cocktail est présenté sur une page entière. D’ailleurs, les consommations — très alcoolisées — s’appelaient The Majesty’s Displeasure, Makind Dick Proud ou The Young Pretender’s Elixir. Ça vous donne une idée de l’endroit.

    Je retiens également la présence d’une galerie d’art exclusive aux client.e.s du Muir, True Colours, où il est agréable de prendre un apéritif avant de passer la soirée dans une salle privée luxueuse, elle aussi située face à l’océan, qui donne l’impression d’être dans une suite haut de gamme d’un célèbre bateau aux dimensions titanesques qui a fait naufrage au large de la ville. Coïncidence ? Le Musée maritime, voisin de l’hôtel, présente une exposition sur le Titanic, sur plusieurs autres bateaux qui ont fait naufrage à travers les siècles et sur le monde de la navigation. Si la scénographie du musée est tout ce qu’il y a de plus simple, banale et digne des années 1990, on ne peut faire autrement que d’apprécier la qualité des informations et des artefacts.

    Voyage gastronomique
    Maintenant, parlons nourriture. Le Queen’s Marque, dans lequel l’hôtel Muir est intégré, mise sur une offre alimentaire variée. Au Drift, un espace chic et convivial, vous aurez droit au meilleur de la cuisine de la région canadienne de l’Atlantique. J’y ai mangé un hodge podge aux fruits de mer absolument décadent et réconfortant. Le lendemain matin, le restaurant a envoyé à ma chambre les meilleures, les plus épaisses et les plus goûteuses crêpes aux bleuets que j’ai mangées de ma vie. Je n’ai pas pu faire autrement que d’en recommander deux jours plus tard.

    Entre-temps, j’ai lunché au Salt and Ash, un resto au look beach house : planches de surf au mur, bois mis à l’honneur et odeurs de four à bois enivrantes. J’ai été renversé par le fish and chips, la pizza aux fruits de mer et le pain au maïs. À quelques pas se trouve le Sofia, un restaurant argentin bruyant qui attire quantité de jeunes gens. Avec mes collègues, j’y ai mangé quelques entrées épicées dans un décor instagramable : deux immenses bars, des plantes qui sortent du plafond, des néons, un mélange de tables basses et hautes. Nous avons poursuivi au Daryâ, un restaurant de nourriture moyen-orientale impeccable.

    À vélo, à pied, en auto ou… sur un yacht
    Puisque je n’étais pas à Halifax seulement pour manger, j’ai emprunté une bicyclette vintage à l’hôtel pour rouler jusqu’aux jardins publics de style victorien qui m’avaient tant marqué lors de mon premier voyage dans les Maritimes en 2017. J’aurais aussi pu retourner à la très intéressante Citadelle ou au Pier 21, le musée de l’immigration qui m’avait profondément marqué il y a six ans, mais j’ai préféré saluer la bibliothèque publique qui possède une terrasse sur le toit.

    En plus de fournir des vélos, le Muir met un yacht à la disposition de sa clientèle pour faire une escapade en mer : l’occasion parfaite pour humer l’air marin, profiter des connaissances du capitaine sur les environs, s’approcher de l’île qui me fait de l’œil depuis mon arrivée et admirer Halifax avec une autre perspective. Rien de spectaculaire, mais très joli. Bien sûr, quelques centaines de dollars doivent être déboursés pour réserver le bateau et son équipage.

    Puisque j’avais déjà découvert l’extrême beauté de certains villages de la région, comme Peggy’s Cove, Lunenburg et Mahone Bay, je ne me suis pas fait prier pour découvrir la vallée d’Annapolis. Premier arrêt : Lightfood & Wolfville Vineyards qui sont campés sur une terre appartenant à la même famille depuis huit générations ! Ayant depuis peu construit une bâtisse de style farmhouse, que ne renierait pas la décoratrice vedette Shea McGee, les propriétaires offrent aux touristes et à la population locale un lieu fantasmagorique pour manger, prendre un verre et se détendre. On peut tout apprendre des vins produits sur place par des ultras passionnés, déambuler près des vignes (fortement impactées par le vortex polaire de février et les fortes précipitations de pluie cet été) et manger comme si on faisait partie de la royauté ! J’y ai dévoré une succession de pizzas, de pains, de charcuteries et de fromages locaux irrésistibles. Si les adeptes de vins autour de moi semblaient aux anges, l’adepte de mocktails que je suis a été renversé par les saveurs.

    À quelques minutes du vignoble se trouve un secret bien caché : le Tangled Garden. Imaginez un jardin de fleurs, d’arbustes et d’arbres qui s’étend sur 4,8 acres. Une propriétaire aux yeux chargés d’étoiles avec une énergie de fée clochette. Une boutique de confitures, de sirops alcoolisés et de trouvailles des plus originales qui nous donnent l’impression d’avoir devant nous une druidesse. Un immense espace où se trouvent, ici et là, tables et chaises pour savourer le thé dans l’intimité de la nature. Et vous aurez un aperçu de ce lieu magique qui donne envie de retourner dans la région de Halifax encore et encore.

    INFOS | https://discoverhalifaxns.com

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