Dans la foulée des résultats décevants obtenus par sa formation politique, le cochef du Parti vert du Canada, Jonathan Pedneault, a remis mercredi sa démission. Estimant ne pas être parvenu à mobiliser «les ressources et les électeurs nécessaires, pour des raisons que d’autres analyseront», dit-il, Jonathan Pedneault estime devoir «prendre la responsabilité de cette situation».
Dans une lettre qu’il a publiée mercredi sur le réseau social Instagram, M. Pedneault a déclaré qu’il remettait [sa] démission en tant que co-chef du Parti vert du Canada, avec effet immédiat.
«Les faits sont là : ce sont parmi les pires résultats du Parti vert, et j’étais à sa tête. C’est pourquoi je me retire.»
«Deux fois, j’ai échoué à convaincre mes concitoyens de m’envoyer à Ottawa», écrit-il encore. Et [lundi], je n’ai pas réussi à assurer la réélection [du député de Kitchener-Centre] Mike Morrice, ni celle de plusieurs personnes compétentes et sincères qui avaient placé leur confiance en nous.
«Être leader, c’est aussi assumer ses échecs, surtout quand les conséquences sont lourdes», poursuit-il.
Le 16 avril, à moins de 12 heures du premier affrontement entre les chefs des partis fédéraux, la Commission des débats des chefs avait annoncé qu’elle excluait le cochef du Parti vert du Canada, Jonathan Pedneault, des débats en français et en anglais. Dans cette décision controversée, la Commission avait affirmé, pour justifier sa décision, que le Parti vert n’avait pas respecté les critères pour pouvoir être invité au débat.
Mécontent de cette exclusion, Jonathan Pedneault a alors demandé, en vain, à la Commission, de revoir sa décision antidémocratique. De son côté, la cocheffe du Parti vert, Elizabeth May, a affirmé que le délai trop court, imposé par la Commission, ne permettait pas au parti de saisir les tribunaux.
Des 232 candidats présentés par le Parti vert au dernier scrutin fédéral, Elizabeth May a été la seule à remporter la victoire dans sa circonscription de Saanich—Gulf Islands, en Colombie-Britannique. Jonathan Pedneault a lui-même été défait dans Outremont, au Québec.
«Par deux fois j’ai échoué à convaincre mes concitoyens de m’envoyer à Ottawa», écrit-il dans sa lettre de démission. «Mais je reconnais que nous n’avons pas réussi à percer d’une manière qui aurait pu infléchir le cours de notre pays et c’est une responsabilité que je dois assumer.»
M. Pedneault se dit néanmoins «persuadé que le Parti vert, qui n’a jamais été l’affaire d’une seule personne», dit-il, «saura se tourner vers l’avenir et faire entendre sa voix en vue de la prochaine élection générale au pays.»