Photographe officiel au Drague Cabaret Club, Michel Johnson se déplace avec son attirail, aux quatre coins du bar, pour prendre des photos de drag-queens en spectacle et des clients présents aux soirées thématiques.
Son intérêt pour la photo a véritablement commencé lors d’un voyage à Paris en 2008. Pour l’occasion, il s’était acheté un appareil photo numérique pour conserver des souvenirs de son premier séjour en Europe. À son retour, il a décidé de suivre des cours privés avec des photographes pour apprendre les rudiments de la photographie, notamment des notions sur le matériel et l’éclairage.
C’est la photographie d’événements qui l’anime particulièrement. «J’aime la rapidité que demande la couverture d’un événement. Je dois être toujours en action et penser rapidement pour prendre mes photos», explique-t-il en entrevue à Fugues.
Cet ancien chanteur de jazz amateur a pris ses premières photos d’événement lors de l’édition 2012 du Festival de jazz etcetera de Lévis et durant les deux éditions suivantes. Son implication bénévole s’est poursuivie lors de l’édition 2014 de la Fête Arc-en-ciel de Québec. Le Drague Cabaret Club l’a ensuite engagé pour prendre des photos pour animer son site Facebook. «J’adore le côté coloré et festif des drag-queens. C’est un défi pour moi de prendre de photos claires dans un contexte difficile, par exemple lorsque les drag-queens et les danseurs sont en mouvement, sous un éclairage puissant.»
À la demande de clients du Drague, il a commencé à prendre des photos en studio ou à l’extérieur, notamment pour des portfolios destinés à des agences de mannequins. Il prend aussi des photos lors de divers événements personnels (mariages, maternité, etc.) ou d’entreprise. «J’aime le contact humain, dit cet ancien coiffeur durant sa vingtaine. Je réussis à mettre en confiance les gens, ce qui me permet ensuite de prendre de belles photos. Comme je l’ai inscrit sur ma carte professionnelle, je suis un photographe créatif et respectueux.»
Une passion à temps plein
Pour se consacrer entièrement à la photographie, il a quitté en décembre son emploi de conseiller sur la qualité du service à la clientèle chez Desjardins qu’il occupait depuis 22 ans. «J’ai 57 ans. Si je veux vivre de la photo, il ne faut pas que j’arrête à 65 ans. Mon fonds de pension me permet de vivre modestement et de combler les périodes creuses qui se présenteront au cours d’une année.»
Dans les prochains mois, il souhaite effectuer des voyages dans de grandes villes américaines pour photographier des gratte-ciels et les gens dans les rues. « J’aime photographier du vrai monde dont le regard révèle un vécu.» Ses photos peuvent être regardées sur le site Mjfotograf.com.