Après trois précédents opus – Larrikin, Larrikin Yakka et Larrikin Lads – le photographe australien Paul Freeman présente un quatrième recueil de photographies masculines intitulé Larrikin digs.
Mariant allègrement un romantisme rustique: musculature, sueur et pilosité y occupent une place prédominante.
Ayant grandi en Tasmanie, il n’est par ailleurs pas étonnant que l’Australie constitue une scène de prédilection dans ses clichés, bien que la Bretagne, l’Italie, la Floride et le Nevada y occupent également une place de choix.
Les mises en scène soignées ont souvent tendance à insuffler un caractère artificiel et préfabriqué dans l’œuvre de plusieurs artistes, mais dans le présent cas, Paul Freeman contourne élégamment ce traquenard.
En effet, l’ensemble dégage plutôt l’impression d’un moment d’intimité subrepticement croqué sur le vif par une caméra clandestine. Les jeux d’ombre et de lumière y sont omniprésents et s’entrelacent allègrement sur des corps surpris dans l’action ou l’abandon.
Un recueil que les amateurs souhaiteront sans aucun doute ajouter à leur collection de livres-objets.!
Larrikin digs / Paul Freeman. Paul Freeman Publishing, 2018. 180p.