On dit que dans la Rome antique, la reine Cléopâtre aurait utilisé une concoction afin de traiter la calvitie de Jules César et ainsi lui éviter d’être ridiculisé, puisque César signifie en latin « tête de cheveux ». Malheureusement pour ce dernier, il continua de perdre ses cheveux et finit par avoir recours à sa fameuse couronne de laurier pour dissimuler le tout…
Tout au long de l’Histoire et dans toutes les cultures, les cheveux ont eu diverses symboliques : pouvoir, soumission, statut social, appartenance religieuse…
De nos jours, les cheveux, ou leur absence, ne revêtent plus les mêmes significations, mais constituent tout de même pour plusieurs un aspect important de leur identité individuelle. Lorsque la perte de cheveux (alopécie) devient évidente, elle peut affecter la confiance en soi et même entraîner une détresse psychologique chez certains.
L’alopécie androgénique, qui est la cause la plus fréquente de perte de cheveux, touchera à différents degrés 50 % des hommes dans la cinquantaine et jusqu’à 80 % des hommes de 70 ans et plus. C’est un phénomène qui est lié à l’âge, à la génétique et qui est influencé par diverses hormones dont l’androgène. L’alopécie est caractérisée par un déclin progressif de la densité des cheveux et de la récession des lignes de cheveux des tempes, du front puis du vertex.
Au Canada, seulement deux médicaments sont officiellement approuvés : le minoxidil
(Rogaine, en vente libre) à 5 % en mousse ou en lotion à appliquer sur le cuir chevelu et le finastéride (Propecia, sur ordonnance médicale) en comprimé. Peu importe l’option choisie, il faut être patient, car la réponse peut prendre de 4 à 6 mois avant d’être observable. Le minoxidil sera efficace chez 30-50 % des hommes alors que le finastéride entraînera un arrêt de la chute des cheveux chez 90 % des sujets et une repousse chez 65 % d’entre eux. Fait à noter, le minoxidil peut entraîner, au cours des 4 à 6 premières semaines, une augmentation temporaire de la perte de cheveux. Dans les deux cas, le traitement doit être poursuivi tant et aussi longtemps que l’on souhaite maintenir les résultats.
Pour les cas plus sévères, la transplantation de cheveux peut représenter une option intéressante. Dans la majorité des cas, cette intervention est pratiquée sous anesthésie locale
et implique le prélèvement de greffons (cheveux sains) qu’on implantera dans les zones
dégarnies. De nouveaux traitements semblent prometteurs et font l’objet de plus en plus de recherche dont l’injection locale de PRP (plasma riche en plaquettes). Le PRP, obtenu à la suite d’une prise de sang que l’on centrifuge, est riche en facteurs de croissance qui sont réinjectés au niveau du cuir chevelu dans le but de stimuler la croissance des cheveux. Bien que l’alopécie androgénique soit la cause la plus fréquente de perte de cheveux, il faut garder en tête que d’autres causes sont possibles et qu’un bilan sanguin s’avère parfois nécessaire. Le traitement peut également varier en fonction du diagnostic. Finalement, si la perte de vos cheveux vous préoccupe, parlez-en à un médecin. Il pourra vous évaluer et surtout vous guider parmi les différentes options thérapeutiques.
Dre Caroline Arsenault
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