Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le 10 décembre 1948, avec 48 pays votant en sa faveur sur les 58 membres, la toute nouvelle Organisation des Nations unies adoptée à Paris la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH), garantissant à chacun la liberté, l’égalité et la dignité. Un texte fondateur donc, qui a initié les bases des normes essentielles des droits humains.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le 10 décembre 1948, avec 48 pays votant en sa faveur sur les 58 membres, la toute nouvelle Organisation des Nations unies adoptée à Paris la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH), garantissant à chacun la liberté, l’égalité et la dignité. Un texte fondateur donc, qui a initié les bases des normes essentielles des droits humains.
Mais 75 ans après, nous sommes loin du monde meilleur envisagé par ses rédacteurs. De nombreux défis persistent, nos droits sont attaqués de toutes parts. Il faut rester vigilant et investir dans l’éducation.
Rappelons qu’en décembre 2023, 66 pays criminalisent toujours les actes sexuels consensuels entre adultes de même sexe, dont 64, pourtant membres de l’ONU.
Des signes encourageants sont cependant à souligner, notamment des îles Cook, en Océanie, qui ont dépénalisé l’homosexualité en avril dernier, en abrogeant une loi pénale de 1969 qui punissait jusqu’à cinq ans d’emprisonnement les relations sexuelles en hommes, qualifiées « d’actes indécents ». Ainsi que l’île Maurice, au mois d’octobre, jugeant « discriminatoire et inconstitutionnel » le premier paragraphe de l’article 250 de son Code pénal, qui prévoyait une peine jusqu’à cinq ans de prison là encore pour toute personne coupable de sodomie.
Un message « symbolique » adressé à toutes les nations, notamment africaines, qui criminalisent les LGBT+, la Cour suprême ayant rappelé dans sa décision que cette loi, datant de 1898, n’avait pas été introduite à Maurice « pour refléter des valeurs mauriciennes » mais « imposée, comme à d’autres colonies, par la domination britannique ». Et Maurice, étant un « état séculier », le gouvernement n’avait pas à s’immiscer dans la vie privée des personnes, quand bien même homosexuelles.
Liste des pays criminalisant les relations homosexuelles
Afrique
- Algérie
- Burundi
- Cameroun
- Tchad
- Comores
- Égypte
- Érythrée
- Eswatini (Swaziland)
- Éthiopie
- Gambie
- Ghana
- Guinée
- Kenya
- Libéria
- Libye
- Malawi
- Mauritanie
- Maroc
- Namibie
- Nigéria
- Sénégal
- Sierra Leone
- Somalie
- Soudan du Sud
- Soudan
- Tanzanie
- Togo
- Tunisie
- Ouganda
- Zambie
- Zimbabwe
Asie, dont Moyen-Orient
- Afghanistan
- Bangladesh
- Brunéi Darussalam
- Indonesie (dans 4 ville et provinces, notamment celle d’Aceh et du Sumatra du Sud)
- Iran
- Irak
- Koweït
- Liban (l’article 534 du code pénal qui, visant les « relations contre nature », est utilisé pour condamner les homosexuels a pourtant déjà été invalidé par des décisions de justice en 2014 et 2017 notamment)
- Malaisie
- Maldives
- Birmanie
- Oman
- Pakistan
- Palestine (Gaza)
- Qatar
- Arabie Saoudite
- Sri Lanka
- Syrie
- Turkménistan
- Émirats Arabes Unis
- Ouzbékistan
- Yémen
Amériques
- République dominicaine
- Grenade
- Guyane
- Jamaïque
- Sainte Lucie
- Saint-Vincent-et-les Grenadines
Océanie
- Kirbati
- Nioué
- Papouasie Nouvelle Guinée
- Samoa
- Les îles Salomon
- Tonga
- Tuvalu
Bravo pour cet article! Il est bon de rappeler les conditions LGBTQ dans le monde et surtout de dénoncer les pays qui criminalisent toujours, aujourd’hui en 2023, l’homosexualité, et qui ne sont, pour certains, pas si loin de nous. Dans votre liste des pays des Amériques, au point 1, je crois qu’il y a eu confusion entre la République Dominicaine et la Dominique. Ce serait trop dommage pour la République Dominicaine!