Mardi, 17 septembre 2024
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    La 18e édition du Festival Fierté Montréal, un succès à travers la ville!

    En collaboration avec plus de 300 organisations engagées pour l’avancement des droits 2SLGBTQIA+, d’ici et d’ailleurs, la 18e édition du Festival Fierté Montréal a eu lieu du 1er au 11 août 2024, et a attiré plus de 410 000 participant·e·s, qui ont célébré la créativité et la résilience des communautés de la diversité sexuelle et de genre, et qui ont rappelé qu’il fallait rester  vigilent devant la montée du conservatisme, devant les atteintes aux droits des personnes transgenres et l’hystérie concernant la visibilité des drags dans l’espace public. Retour sur les grands moments de ce festival.

    17 000 MARCHEUR·EUSE·S AU DÉFILÉ!
    Chars et célébrants ont pu défiler à travers Montréal dimanche dans le cadre des festivités de la Fierté. Les 17 000 participant·e·s se sont regroupés en fin d’avant-midi dans l’ancien secteur gai de la métropole, près du square Dorchester en face de la cathédrale. Un peu après 13h, ils et elles ont ensuite défilé le long du boulevard René-Lévesque, pour finir à l’intersection de la rue Atataken au coeur du Village. Onze revendications officielles de la communauté ont été rappelé et proclamées tout au long du parcours. Et malgré l’interruption temporaire du Défilé par des contre-manifestant·e·s, tous les milliers de participant·e·s qui s’étaient inscrit·e·s ont pu marcher le parcours complet de 2.2 km.

    Face à la montée de la haine et de la discrimination envers les personnes 2SLGBTQIA+, nos communautés et nos allié·e·s ont envoyé un message clair, inspiré du motto Jamais sans notre fierté!, adopté par Fierté Montréal, à la suite de l’annulation du défilé en 2022.

    Entreprises, syndicats, politiciens et organismes oeuvrant dans les milieux LGBTQ+ étaient au rendez-vous. Parmi eux, GRIS Montréal, qui se rend dans les écoles du primaire à l’université pour répondre aux questions des jeunes sur la réalité LGBT, et qui célèbre ses 30 ans cette année. La directrice générale du Gris-Montréal, Marie Houzeau, estime qu’il est toujours aussi important de marcher, car on est « encore loin de l’égalité pour les minorités sexuelles et les minorités de genre ». Elle note, comme nous, que les jeunes sont de plus en plus « bombardé.es d’informations pas toujours vraies » à ce sujet, ce qui mène à des tensions dans les classes.

    Plusieurs représentant.e.s de la ville, ainsi que des députés provinciaux étaient présents en soutien aux communautés LGBTQ+, dont Jennifer Maccarone du parti libéral du Québec, et plusieurs élu.e.s de Québec Solidaire, dont Manon Massé et Gabriel Nadeau-Dubois. Le seul chef de parti fédéral à avoir assisté à la parade était Jagmeet Singh du NPD, qui n’a jamais manqué l’événement à Montréal depuis qu’il occupe ses fonctions. Le premier ministre Justin Trudeau avait quant à lui fait acte de présence la veille à l’esplanade du Stade Olympique lors d’un autre événement organisé par Fierté Montréal.

    Le défilé de Fierté Montréal a permis une fois de plus aux communautés LGTBQ originaires de partout dans le monde de s’afficher alors qu’il est parfois interdit de le faire dans leur pays. « Je viens de l’Iran et il n’y a pas de journée pour célébrer ça. Je marche aujourd’hui en soutien à la communauté LGBTQ de l’Iran qui ne peut pas le faire », nous a confié Mohi, qui vient de ce pays où l’homosexualité est passible de la peine de mort. «Il y a encore plein d’endroits dans le monde où c’est illégal, où on peut se faire tuer si on a l’air « gai » », renchérit de son côté Mauricio, qui assistait à la parade avec son conjoint.

    Plusieurs contingents représentants les réalités de différents pays étaient d’ailleurs présents au défilé. Fierté Montréal, « a travaillé très fort pour offrir et de sécuriser cette marche alors que « les choses ne vont pas nécessairement bien pour la communauté LGBTQ » a rappelé après le défilé Simon Gamache, directeur général de Fierté Montréal. « Cette opportunité-là que d’être dans la rue, d’être soi-même et d’être respecté est fondamentale », a-t-il dit, en s’inquiétant particulièrement du sort des personnes trans. « C’est terrible ce qui se passe depuis des mois, ici et ailleurs au Canada. Il y a eu au moins trois manifestations anti-trans à Montréal. Ça ne va pas. Et c’est inquiétant! »

    À 14h30, comme c’est la tradition, les milliers de participants se sont arrêtés et ont levé leur poing pour la minute de silence dédiée aux victimes du sida, mais aussi aux victimes d’homophobie et de transphobie. Peu après, des manifestants propalestiniens ont fait entrave au défilé à quelques reprises, s’insérant dans les rangs de d’autres groupes. Devant le refus des manifestants de dégager la voie (voir notre article Susciter la division ou sensibiliser?), la décision a été prise de les contourner en empruntant la voie sud du boulevard René-Lévesque. Le défilé s’est par la suite poursuivi dans le calme dans une ambiance festive sous les applaudissements du public.

    LA JOURNÉE COMMUNAUTAIRE
    La météo ayant forcé l’annulation de la première journée communautaire, la Journée communautaire du lendemain, le samedi 10 août, a été très populaire avec plus de 90 000 visiteur·rice·s qui ont pu aller à la rencontre de plus de 135 organisations 2SLGBTQIA+ et alliées, de Montréal et venant de plus de onze régions du Québec. Occasion idéale pour faire avancer la cause de la communauté LGBTQ+.

    LA MARCHE TRANS
    Le 3 août environ 2000 personnes ont pris part à la 10e Marche Trans de Montréal, dont le parcours débutait au métro Mont-Royal pour se terminer dans le Parc Lafontaine.


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