La Cour suprême de l’Inde a décidé, vendredi 25 novembre, d’examiner une requête déposée par un couple d’hommes gays réclamant la reconnaissance du mariage entre personnes de même sexe.
La Cour a aboli en 2018 la loi d’interdiction de l’homosexualité qui datait du pouvoir colonial britannique – les membres de la communauté LGBT + du pays encouraient jusqu’à dix ans de prison -, mais aucune loi dans le pays n’autorise encore le mariage homosexuel.
Si la haute cour se prononçait en faveur de la reconnaissance du mariage homosexuel, l’Inde serait alors le deuxième pays d’Asie à autoriser l’union de personnes de même sexe, après Taïwan. Selon les médias, les pétitionnaires, en couple depuis près de dix ans, se sont déjà engagés l’un envers l’autre en échangeant l’an dernier leurs vœux de manière informelle dans l’État méridional du Telangana.
«Nous espérons vivre dans un monde sans placard», avaient alors expliqué Abhay Dange et Supriyo Chakraborty, cités par le quotidien The New Indian Express. Les requêtes réclamant la légalisation des mariages homosexuels se multiplient notamment dans les tribunaux de New Delhi, du Kerala et de l’Uttar Pradesh, mais elles continuent de se heurter à l’opposition des gouvernements régionaux.
Au début de l’année, la Haute Cour d’Allahabad a rejeté la demande d’un couple de lesbiennes, le gouvernement de l’Uttar Pradesh ayant argué qu’une telle union était contraire à la culture indienne, avait rapporté la presse locale.
L’an dernier, le gouvernement du Premier ministre Narendra Modi a estimé devant la Haute Cour de Delhi que les mariages homosexuels «bouleverseraient complètement l’équilibre délicat du code des droits personnels dans le pays», cité par le quotidien The Hindu.