Le texte adopté par le Parlement, particulièrement flou, revient à exclure toute référence aux LGBT + du champ public. Un sujet présenté comme un combat civilisationnel majeur contre le « satanisme » de l’Occident.
Le Parlement russe a définitivement adopté, jeudi 24 novembre, une loi interdisant la « propagande » des « relations sexuelles non traditionnelles » – soit les relations homosexuelles, mais aussi la pédophilie et le changement de sexe, qui reste néanmoins autorisé en Russie. La loi précédente, qui datait de 2013, concernait seulement la « propagande LGBT + » auprès des mineurs.
S’agissant des relations homosexuelles, le texte adopté en troisième lecture est particulièrement flou : il suffit de « susciter l’intérêt » quant à ce type de relations pour tomber sous le coup de la loi. Un député a même fait part, en session, de sa crainte de ne plus pouvoir critiquer ou dénigrer l’homosexualité publiquement… De manière tout aussi imprécise est également interdit « le déni des valeurs familiales ».
Ces interdictions concernent « les médias, Internet, la littérature et le cinéma », ou encore la publicité, soit l’intégralité du champ public. Les infractions seront punies de fortes amendes, jusqu’à 10 millions de roubles (150000 $US), et les étrangers enfreignant cette loi pourront être expulsés.