Jeudi, 3 octobre 2024
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    Pour les organisateurs de la Gay Pride de Jérusalem, le ministre de la sécurité nationale doit être tenu à l’écart

    Les organisateurs de la prochaine Gay Pride de Jérusalem ont demandé au Premier ministre Benjamin Netanyahu d’empêcher le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, d’être impliqué dans la sécurité du défilé. L’Open House note l’implication passée du ministre de la Sécurité nationale dans des contre-manifestations et son rôle d’avocat du frère de l’assassin de Shira Banki en 2015.

    Les responsables de l’Open House for Pride and Tolerance de Jérusalem ont déclaré qu’ils craignaient que le député d’extrême-droite qui supervise la police n’interfère de manière « inappropriée » dans le défilé, citant sa participation à des contre-rassemblements au cours des années passées, selon leur lettre adressée au Premier ministre.

    « Le ministre a participé aux ‘Beast Parades’ [homophobes], a demandé plusieurs fois aux tribunaux d’annuler le défilé, s’est fermement prononcé contre celui-ci et a représenté le membre de la famille du meurtrier Yishaï Schlissel », peut-on lire dans la lettre adressée à Netanyahu.

    Schlissel, un extrémiste ultra-orthodoxe, a assassiné une adolescente de 16 ans, Shira Banki, lors de la Gay Pride de 2015. Ben Gvir avait représenté son frère, Michael, après que ce dernier a été arrêté parce qu’il était soupçonné d’avoir planifié un attentat en 2016.

    « Il n’est pas la personne appropriée pour superviser le défilé et n’inspire certainement pas la confiance des marcheurs », ont écrit les organisateurs. Ils ont demandé au Premier ministre d’empêcher Ben Gvir de se rendre au centre de commandement de la police et de superviser personnellement l’événement.

    Le ministre d’extrême-droite a fait des apparitions au centre de commandement de la police de Tel Aviv au plus fort des manifestations contre la réforme du système judiciaire au début de l’année. Les critiques ont allégué que sa présence avait conduit à des tactiques de maintien de l’ordre plus sévères.

    Jusqu’en 2019, Ben Gvir a participé à des contre-manifestations contre la Gay Pride de Jérusalem.

    « Nous nous sommes retrouvés dans une situation kafkaïenne où la personne responsable de la sécurité de la Gay Pride est celle qui, pendant des années, a essayé de l’annuler et a incité contre elle ainsi que contre la communauté gay », a déclaré Jonathan Valfer, chef de l’Open House, dans un communiqué.

    « Au cours des six derniers mois, nous avons vu le ministre de la Sécurité nationale s’impliquer de manière inappropriée dans les décisions opérationnelles de la police, et porter atteinte à la police en tant qu’organisme d’État indépendant qui s’engage à servir tous les citoyens israéliens », a-t-il ajouté.

    Contrairement à son homologue de Tel Aviv, la Gay Pride de Jérusalem fait l’objet de mesures de sécurité et de restrictions importantes, en particulier après le meurtre de Banki, en raison de l’animosité de nombreux habitants de la ville à l’égard des marcheurs.

    Schlissel a perpétré l’attentat à l’arme blanche de 2015 quelques semaines seulement après avoir été libéré de la prison où il avait purgé une peine de dix ans pour avoir poignardé et blessé des marcheurs lors de la Gay Pride de 2005. Il purge actuellement une peine de prison à perpétuité.

    La Gay Pride de cette année aura lieu le 1er juin et donnera le coup d’envoi d’une série d’événements nationaux marquant le mois de la fierté LGBTQ.

    Le député Avi Maoz, violemment anti-LGBTQ, avait déclaré l’année dernière qu’il « s’assurerait » de l’annulation de la Gay Pride de Jérusalem après son entrée au gouvernement, une affirmation que Netanyahu avait rejetée à l’époque.

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