La presse est en émoi lorsque le Dr Mate —surnommé Dr La Mort — est retrouvé charcuté à l’intérieur du véhicule qui lui servait de chambre d’euthanasie.
S’agirait-il du parent de l’un de ses derniers clients qui n’aurait pas apprécié les services rendus (à savoir mettre fin à ses jours)? Ou alors un psychopathe aurait-il décidé de suivre l’enseignement du maître et d’éventuellement se débarrasser d’un concurrent jugé encombrant?
Évidemment, si la seconde hypothèse s’avère fondée, cela implique qu’un fou furieux, susceptible de récidiver, est toujours en liberté. Et s’il poursuit dans la même veine, c’est d’une véritable boucherie dont les services de police hériteront.
L’enquête est confiée à l’inspecteur Sturgis, l’un des premiers policiers gais de Los Angeles, qui demande l’aide du psychologue Alex Delaware. Ce dernier accepte, bien que gêné par sa connaissance de détails du passé de certains des protagonistes qui lui furent révélés lors de consultations.
L’enquête se révélera rapidement bien plus complexe qu’on aurait pu le croire, les fausses pistes se multipliant pour éventuellement mener le lecteur vers une conclusion qui en laissera sans nul doute plusieurs pantois.
Un excellent roman policier, complexe à souhait, à l’écriture fine et au scénario bien ficelé. Jonathan Kellerman s’impose de plus en plus comme un des grands auteurs du genre.
Dr La mort / Jonathan Kellerman. Paris : Seuil, 2002. 378p. (Policiers)